Chez les quatre groupes d'insectes pollinisateurs (il n'y a pas que les abeilles !), les espèces paraissent souvent en régression. Même si les données manquent, car on ne les connaît pas toutes, il semble clair que les « spécialistes », c'est-à-dire les espèces aux besoins très spécifiques, sont à peu près partout en déclin, explique Colin Fontaine, du Muséum national d'histoire naturelle.

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    La question est difficile car la plupart des espèces sont mal connues et se pose différemment pour les quatre grands groupes d'insectes pollinisateurs. Les plus célèbres sont les hyménoptères, c'est-à-dire les abeilles et les guêpes. Il existe des arguments solidessolides qui indiquent une baisse de la diversité à l'intérieur de ce groupe, notamment les abeilles sauvages.

    Un autre groupe est celui des lépidoptères (les papillons). Les données montrent que les populations sont clairement en déclin. Moins connus, les diptèresdiptères, c'est-à-dire les mouches, comme les syrphes (rayées de noir et de blanc), participent aussi à la pollinisation. Nous savons que les populations régressent en certains endroits mais se portent bien dans d'autres pays. Le quatrième groupe est celui des coléoptèrescoléoptères (comme les scarabées). Leur situation est mal évaluée car il n'y a pas même d'estimation du nombre d'espèces pollinisatrices.

    Les spécialistes sont les plus menacés

    D'une manière générale, les espèces les plus menacées sont les « spécialistes  », c'est-à-dire celles qui ont des besoins spéciaux en alimentation et en nidification. Les généralistes, elles, vont toujours mieux.

    Le tableau final est le suivant : la majeure partie des espèces pollinisatrices sont spécialistes, donc en déclin, tandis que les généralistes, moins nombreuses en espèces, vont bien, voire sont en expansion.