Il semble évident que l’humanité soit imbriquée avec son écosystème. Si la biodiversité s’écroule, elle ne pourra évidemment plus assurer les services écosystémiques. L’humanité peut-elle exister décemment dans ces conditions ? Futura a pu aborder cette question avec Gilles Boeuf, chercheur et président du conseil scientifique de l’AFB.
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Depuis 10 ans, l'humain ne grandit plus. Petit à petit, les hommes rejoignent l'espérance de vie des femmes, mais celle-ci ne progresse plus. S'agit-il des limites physiologiques de nos corps, ou notre relation à l'environnement fait-elle que nous stagnons ?
Une chose est sûre, si la biodiversité s'effondre, elle ne pourra plus rendre les services écosystémiques qu'elle assure aujourd'hui. Et les risques de pénuries alimentaires s'en trouveront aggravés. La FAO (Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture) alertait à ce sujet en février 2019, rappelant que 75 % des récoltes dépendent de la pollinisation. « Moins de biodiversité signifie que les plantes et les animaux sont plus vulnérables aux parasites et aux maladies », a ajouté José Graziano Da Silva, directeur général de la FAOFAO.
Peut-on respecter la biodiversité ?
Afin que l'humain cohabite au mieux avec l'écosystèmeécosystème, il apparaît crucial de respecter cette biodiversité. Selon Gilles Boeuf, président du conseil scientifique de l'AFB (Agence française pour la biodiversité), cela passe par reconnaître les animaux comme ils sont. Sensibles. « L'avenir est sombre, pour moi, si on n'est pas prévoyant, si on est égoïste, si on est intolérant », assène-t-il.
Selon la FAO, les pratiques favorables à la biodiversité sont en hausse. En effet, 80 % des 91 pays participant à l'état des lieux indiquent développer au moins une pratique respectueuse de la biodiversité, à l'instar de l'agroécologieagroécologie. Les efforts de conservation augmentent également, qu'ils soient sur site comme les zones protégées, ou hors site comme les jardins botaniquesbotaniques.