Les responsables de la Nasa ont communiqué d'importants détails lors d'une conférence de presse hier sur la séquence des événements ayant conduit à la catastrophe, des éléments sur lesquels l'enquête va certainement se concentrer.

au sommaire


    L'équipage qui a péri dans la désintégration de Columbia (mission STS-107).crédit : NASA

    L'équipage qui a péri dans la désintégration de Columbia (mission STS-107).crédit : NASA

    La première indication que quelque chose se passait mal à bord est survenue à 08H53 (heure de la côte est, 14H53 heure de Paris), sept minutes avant que la navette se désintègre au-dessus du ciel texan.

    Dans la salle du centre de contrôle de Houston, les contrôleurs remarquent soudainement la disparition sur leurs écrans des données télémétriques transmises par les "jauges mesurant la température dans les systèmes moteurs hydrauliques des bords avant et arrière de l'aile gauche" de ColumbiaColumbia, a expliqué le directeur du vol, Milt Heflin.

    Trois minutes plus tard, à 08H56 (14h56 heure de Paris), ils constatent un accroissement des températures sur le "circuit hydraulique de freinage et de la roue dans le train d'atterrissage gauche".

    Alors à une soixantaine de km d'altitude, la navette se trouve encore à 2.250 km de la Floride. Filant à Mach 18,3 (21.200 km/h), elle est inclinée à 57 degrés, en train d'effectuer un large virage.

    Deux minutes plus tard, à 08H58 (14h58 heure de Paris), l'inquiétude gagne les contrôleurs à Houston. Trois des capteurs de températurescapteurs de températures intégrés dans l'aile gauche de la navette sont dans le rouge, indiquant une brusque élévation de température du métal. La navette Columbia est en surchauffe dangereuse.

    Interrogé par le "CapCom", Charles Hobaugh, le contrôleur de Houston qui communique avec l'équipage, le commandant de bord Rick Husband confirme apparemment une hausse de la pression hydraulique sur le train d'atterrissage.

    "Nous pensons qu'ils (les membres d'équipage) ont confirmé les mesures que nous avions constatées", a expliqué Milt Heflin.

    Le "CapCom" tente à nouveau d'entrer en contact avec le commandant de bord. "Columbia, ici Houston. Nous avons reçu vos messages sur la pression des pneuspneus. Nous n'avons pas capté le dernier (message)... ".

    Après un bref instant, le commandant de bord répond: "Bien reçu, mm...".

    La communication est rompue. S'ensuivent une série de crépitement sur les ondes radio. Puis, c'est le silence. Il est à peu près 09H00 (15h heure de Paris).