La Tour vivante explore les limites de comptabilité entre architecture et agricultureagriculture et interroge la pertinence de fusionner lieux de vie et lieux de production.

Loin d'une image d'autarcie futuriste et de survivance, la Tour vivante s'érige fièrement comme un geste architecturale ambitieux : sa forme sculpturale irrégulière et libre contraint la logique agricole à se loger dans les vides de ses entrailles. L'Homme habite et dompte la nature. Dans cette fusionfusion nature-culture, l'Homme a gagné sa liberté de créer sans se soumettre à la répétitivité de l'exigence technique.

Car si elle était conçue d'abord sur des critères agricoles, la tour ne serait qu'un système parfaitement réglé, répété verticalement, associant deux types de constructionsconstructions adaptées à leurs destinations réciproques. Or, ici, la construction ignore cette distinction fondamentale et le mode constructif est unique. Pas de construction modulaireconstruction modulaire, pas d'extension, de Plug. Pas non plus d'exploitation du dessus, du côté. C'est le corps même qui abrite les deux programmes. Le mètre carré de serre horticole demande autant de mise en œuvre que celui de l'habitation !

Cette ineptie n'empêche pas l'objet de nous fasciner car il raconte l'ambivalence de notre rapport à la nature, nos pulsions visant à la sublimer et la terrasser en même temps.

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