Parfois, difficile de savoir si la science-fiction s'inspire des scientifiques ou si c'est l'inverse. Depuis sa création jusqu’à notre époque, ce genre émerveille, certainement parce qu’il s’appuie sur le rationalisme scientifique. À l'occasion des 70 ans du CEA (Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives), Futura-Sciences a interviewé Roland Lehoucq, physicien féru de science-fiction.


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    Selon Roland Lehoucq, la science-fiction est une façon d'extrapoler l'impact de la science au niveau social et culturel. Quelles seraient les conséquences des découvertes sur une société réelle ou fictive ? Voilà la question à laquelle la science-fiction tente de répondre à travers l'art, notamment le cinéma et la littérature.

    Pour compléter les propos de Roland LehoucqRoland Lehoucq, nous ajouterons que la science-fiction ne peut inspirer les scientifiques. Néanmoins, elle peut certainement porter un jugement de valeur sur leurs créations, leurs découvertes et leurs implications. En définitive, la « SF », comme on l'appelle plus communément, ne nous en dit pas plus sur le fonctionnement de l'univers au niveau rationnel.

    Cependant, elle parle de nos existences et nous met en garde contre une société postmoderne et scientiste (le scientisme est une opinion philosophique selon laquelle la science nous fait connaître la totalité des choses qui existent et que cette connaissance suffit à satisfaire toutes les aspirations humaines). En effet, une telle société, bien qu'elle ait accès à une part relative de connaissance brute, pourrait certainement y laisser une part de sagesse au passage.

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