En 2022, l’augmentation des tarifs de l’énergie a grandement affecté le pouvoir d’achat des ménages français. L’hiver étant une période charnière en consommation d’énergie, il paraît opportun de réduire le gaspillage et le suréquipement dans les maisons sachant que, selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), le chauffage représente 66 % de la consommation d'énergie des ménages. Alors, baisser son chauffage d’un degré engendre-t-il de réelles économies d’énergie ?

 


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    Si un foyer français pense nécessaire d’augmenter son chauffage, cela signifie qu’il surchauffe, donc surconsomme, ou que l’isolation de son logement est défaillante. Avant de miser sur la hausse du thermostat, il conviendrait donc de réaliser un petit état des lieux pour mieux comprendre son logement, optimiser son chauffage et entraîner ainsi des économies d’énergie !

    Qu’engendre réellement la baisse de chauffage d’un seul degré ?

    À travers son infographie « Comment mieux se chauffer ? », l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) reste formelle sur le sujet : « Le chauffage et la production d’eau chaude représentent de gros postes de dépenses dans un logement. » Néanmoins, pour amorcer de réelles économies d’énergie, il convient de s’interroger. L’Ademe explique que baisser son chauffage de 1 degré amène à réduire sa consommation de 7 % en moyenne et jusqu'à 15 % si l’énergie est parfaitement maîtrisée à travers son chauffage, évidemment, mais aussi l’usage quotidien de l’eau chaude.

    La température d’un logement doit-elle être identique dans toutes les pièces ?

    Si une température moyenne de 19 °C est recommandée dans une maison ou un appartement, elle n’est souvent pas identique dans toutes les pièces. Il est donc intéressant de pouvoir la contrôler dans chacune d’entre elles et selon la présence de ses habitants. Il faut savoir, toujours selon l’Ademe, que la température idéale d’une chambre se situe aux alentours de 17 °C, celle d’une salle de bains lorsqu’elle est utilisée peut atteindre 22 °C – son taux d’humidité étant élevé – et les pièces à vivre (cuisine, salon, salle à manger…) peuvent être réglées sur 19 °C. Les chambres de nourrissons ou de jeunes enfants peuvent enregistrer une température de 21 °C.

    Néanmoins, la perception des températures intérieures dépend de l’isolation du logement, de son taux d’humidité, du type de chauffage employé, mais aussi d’une bonne aération. Aussi, il est important de comprendre qu’une température régulée à 20 °C dans le salon d’une maison mal isolée engendrera une déperdition inévitable de plusieurs degrés. Et si la tentation de vouloir augmenter les thermostats est grande, il est nécessaire de garder à l’esprit que sa conséquence restera perceptible sur la consommation et la facture d’énergie !

    La limite de 19 °C en moyenne pour les locaux et logements est inscrite dans le code de l'énergie depuis 1978. © Ton, Adobe Stock
    La limite de 19 °C en moyenne pour les locaux et logements est inscrite dans le code de l'énergie depuis 1978. © Ton, Adobe Stock

    Que faire pour réduire durablement sa consommation d’énergie ?

    L’isolation de son logement (mur, toit, fenêtres, planchers bas) demeure un des premiers points à prendre en compte dans la baisse de sa consommation d’énergie, cette solution étant la plus efficace pour y parvenir. L’installation d’un mode de chauffage performant (chaudière à haute performance énergétique, poêle à bois, pompe à chaleur…) et son entretien régulier amènent également une consommation mieux maîtrisée et durable. Le Gouvernement reconduit certaines aides chaque année pour aider les foyers français dans cette démarche. L’installation de mitigeurs permet de limiter la consommation d’eau chaude, de même que le fait de réguler son chauffe-eau. Enfin, il reste opportun d’évacuer l’humidité de sa maison en aérant quotidiennement, sans oublier d’éteindre le chauffage en amont !