Les drones, dont l’acronyme anglais initial est UAV (Unmanned Aerial Vehicle), sont des aéronefs sans pilote, télécommandés à distance. Au préalable, ils ont principalement été développés par les diverses forces armées afin de devenir des « cibles » mobiles pour les avions des années 1930. Le grand essor des drones a réellement débuté lors de la guerre de Corée, dans les années 1950 à 1953, et lors de la guerre du Vietnam, de 1955 à 1975. La Guerre Froide a incité les États-Unis à développer des appareils sans pilote destinés à l’espionnage avant qu’ils ne deviennent des engins équipés de missiles, capables de détruire des cibles fixes ou mobiles.  Les drones actuels sont également utilisés par les forces de sécurité telles que la police et les douanes, surtout aux États-Unis. Ils sont aussi employés pour des applications civiles notamment dans l’agriculture ou la viticulture, l’industrie (inspection des éoliennes, de réseaux électriques ou d’ouvrages d’art), les relevés topographiques ou la surveillance de zones sensibles. D’ailleurs, des individus non identifiés et dont les autorités ne semblent pas connaître les motivations, ont également procédé au survol de nuit de diverses centrales nucléaires françaises.

Tailles des drones, caméras…

Les drones peuvent atteindre différentes tailles en fonction des missions qui leur sont confiées : depuis le modèle réduit jusqu’à la dimension d’un bus. Ils sont généralement équipés de caméras capables de retransmettre en temps réel les images du site survolé sans faire courir de risque à un éventuel pilote. Ces objets possèdent souvent des caméras infrarouges permettant de détecter des sources de chaleur et un gyroscope pour les stabiliser. Le plus connu reste le drone américain MQ-1 Predator qui, comme son nom l’indique, est destiné à éradiquer une cible ennemie. Le plus étonnant est sans doute le drone spatial américain X-37B qui atterrit le 17 octobre 2014 sur la base aérienne militaire de Vandenberg, aux États-Unis, au terme d’une mission secrète de 22 mois. La France planche quant à elle sur la conception d’un drone mi-dirigeable, mi-satellite : le stratobus, qui évoluerait entre 19.000 et 20.000 mètres d’altitude. L’utilisation d’un drone de loisir est soumise à la législation sur les appareils aériens. Il ne peut donc être utilisé n’importe où et n’importe comment.