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    La prévention de la tuberculose

    La prévention de la tuberculose

    1 - Prévention de la transmission

    Toute personne en contact avec un malade tuberculeux risque d'être infectée. La préventionprévention de la transmission implique donc le traitement précoce des personnes infectées. En France, la tuberculosetuberculose est une maladie qui fait l'objet d'une déclaration obligatoire auprès de la DDASS. Lorsqu'un cas de tuberculose est diagnostiqué, une enquête doit être effectuée pour contacter toutes les personnes ayant été en contact avec le tuberculeux, afin de les traiter si nécessaire.

    Répartition de la tuberculose dans le monde (OMS, 2006).<br />Nombre de cas pour 100 000 habitants : moins de 50 (bleu), de 50 à 100 (vert), de 100 à 200 (jaune), de 200 à 300 (orange), plus de 300 (rouge).<br />Source : Wikimedia Commons. Licence : GNU free documentation license, auteur : Sbw01f.

    Répartition de la tuberculose dans le monde (OMS, 2006).
    Nombre de cas pour 100 000 habitants : moins de 50 (bleu), de 50 à 100 (vert), de 100 à 200 (jaune), de 200 à 300 (orange), plus de 300 (rouge).
    Source : Wikimedia Commons. Licence : GNU free documentation license, auteur : Sbw01f.

    De plus, les malades suspectés de tuberculose peuvent être placés en isolement thérapeutique à l'hôpital, c'est-à-dire dans une chambre fermée. Les déplacements du malade à l'extérieur de sa chambre sont restreints et le malade doit porter un masque dès qu'il reçoit une visite ou sort de sa chambre. Le personnel médical doit lui aussi porter un masque lorsqu'il entre en contact avec le malade. L'isolement n'est justifié que tant que le malade est potentiellement contagieuxcontagieux. Lorsqu'on estime que les malades ne sont plus contagieux, du fait de leur traitement, l'isolement n'est plus nécessaire. Cependant, il est parfois difficile de savoir exactement à partir de quand un malade n'est plus contagieux.

    2 - Le BCG et la vaccination

    Deux scientifiques, Albert Calmette et Camille Guérin, montrèrent que des animaux infectés par des bacillesbacilles de faible virulence, ou en faible quantité, devenaient résistants vis-à-vis d'une infection avec des bacilles plus virulents. En utilisant une souche de Mycobacterium bovis (bacille tuberculeux bovin) qu'ils passèrent sur un milieu de culture particulier, ils obtinrent une souche avirulente, devenue incapable de tuer les animaux. Ce bacille fut appelé "bacille de Calmette et Guérinbacille de Calmette et Guérin", puis BCG.

    Les premières vaccinationsvaccinations chez l'Homme commencèrent dans les années 1920. En 1928, Calmette rapporta les résultats d'une vaste campagne de vaccination, montrant que, chez les enfants vaccinés vivant dans un milieu à risque tuberculeux, le taux de mortalité était de 1,8 %, contre plus de 25 % pour les enfants non-vaccinés. En 1929, à Lübeck, une catastrophe sanitaire eut lieu suite à la vaccination d'enfants avec un BCG préparé sur place. La souche avait dû être accidentellement contaminée par un bacille tuberculeux humain.

    Actuellement, la vaccination se fait en intra-dermique, après avoir vérifié que le sujet présente un test tuberculinique négatif. L'efficacité du BCG est un sujet controversé (voir fiche questions-réponses). Cependant, la tuberculose reste un problème de santé publique majeur dans les pays en voie de développement, d'où l'urgence de disposer d'un vaccinvaccin efficace. L'apparition de problèmes de résistancerésistance aux antibiotiquesantibiotiques rend plus difficile le traitement thérapeutique.