au sommaire


    Lorsqu'un individu vit à un rythme extrêmement lent, il se peut qu'il souffre d'un trouble obsessionnel compulsif (Toc). Il appartient alors à la catégorie appelée, par les psychiatres, le syndrome de « lenteur primaire ».

    Principe du syndrome de lenteur primaire

    Le moindre acte de la vie quotidienne, comme le fait de s'habiller, de manger, de ranger une pièce... peut leur prendre des heures. Ces patients souffrant de Toc de lenteur primaire sont très difficiles à supporter pour leur entourage. La compulsion qui les fait agir avec une telle lenteur les empêche même parfois, dans les cas graves, de sortir de chez eux.

    Symptômes du syndrome de lenteur primaire

    Dans la plupart des cas, cette catégorie de patients présente ses troubles de façon précoce. Or l'apparition des symptômes dans l'enfance ou l'adolescence, est un facteur de gravitégravité supplémentaire. La prise en charge est alors d'autant plus difficile que les obsessions et les compulsions sont davantage ancrées dans la personnalité du sujet.  Voici quelques-uns des symptômes associés à ce syndrome :

    1. Lenteur de la pensée : les individus atteints de ce syndrome ont des difficultés à traiter l'information rapidement. Leur réflexion est notablement ralentie, ce qui peut se manifester par des difficultés à suivre une conversation ou à effectuer des tâches mentales complexes.

    2. Lenteur motrice : les mouvementsmouvements physiquesphysiques sont également significativement ralentis. Les gestes et les actions peuvent prendre beaucoup plus de temps que la normale à être exécutés.

    3. Problèmes de concentration : les personnes atteintes peuvent avoir du mal à maintenir leur attention sur une tâche pendant de longues périodes en raison de leur lenteur cognitive.

    4. Fatigue mentale : la lenteur cognitive peut entraîner une fatigue mentale accrue, car les processus de pensée nécessitent plus d'efforts et de temps.

    5. Apathie : certains patients peuvent présenter des signes d'apathie ou de manque d'intérêt pour les activités habituelles en raison de la difficulté à mobiliser les ressources mentales nécessaires.

    Traitement du syndrome de lenteur primaire

    Si le retour à un tableau clinique normal est très rare, une psychothérapie comportementale et cognitive peut permettre au malade d'alterner des phases de rechuterechute et de rémissionrémission. Dans les cas très sévères, le Toc peut mener à une désocialisation et à l'impossibilité de mener une vie professionnelle et familiale satisfaisante.

    Source : interview du Dr Rachel Bocher, psychiatre au CHU de Nantes