Le virus Hendra, qui se transmet de l'animal à l'Homme, peut provoquer un syndrome respiratoire et neurologique mortel. Il n'existe aucun traitement pour l'instant. Mais des chercheurs ont réussi à développer un anticorps efficace chez les singes.

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    Un cheval en quarantaine, à cause du virus Hendra. ©AFP Photo/John Wilson

    Un cheval en quarantaine, à cause du virus Hendra. ©AFP Photo/John Wilson

    Des chercheurs américains ont développé un anticorps humain capable de bloquer le virus Hendra chez des singes, ouvrant la voie à des traitements efficaces contre ce pathogène susceptible de provoquer des infections mortelles chez l'Homme.

    « Les résultats de cette recherche sont vraiment prometteurs et paraissent offrir un traitement potentiel efficace contre des infections provoquées par le virus Hendra chez les humains », estime Christopher Broder, professeur de microbiologie à l'Uniformed Services University of the Health Sciences, un coauteur de ces travaux. Cet anticorps est également efficace contre le virus Nipahvirus Nipah, étroitement apparenté au virus Hendra.

    Il n'existe à ce jour aucun traitement ni vaccinvaccin contre ce virus, que ce soit pour les animaux affectés, des chevaux souvent, ou l'Homme, précisent les chercheurs, dont l'étude paraît dans la revue américaine Science Transnational Medicine.

    Le virus Hendra, potentiellement mortel pour l'Homme. © AJC1, Flickr CC by nc 2.0
     
    Le virus Hendra, potentiellement mortel pour l'Homme. © AJC1, Flickr CC by nc 2.0

    Le virus Hendra inquiète les autorités sanitaires

    Le virus Hendra est une maladie rare transmissible de l'animal à l'Homme, chez qui il peut provoquer des infections respiratoires et neurologiques mortelles. Cette infection est également grave chez le cheval car elle peut entraîner la mort des animaux et d'énormes pertes pour les éleveurs.

    Les virus Hendra et Nipah ont tous deux des réservoirs naturels, notamment des chauves-souris frugivoresfrugivores. Leur éradication n'est donc pas possible et le risque d'épidémieépidémie subsiste. Mais « nous avons désormais de bonnes indications qu'avec ce succès cet anticorps pourra sauver des vies humaines », se félicite Thomas Geisbert, professeur de microbiologie et d'immunologie à l'université du Texas (sud), un des coauteurs de l'étude.

    Bien qu'on n'ait observé que de rares flambées, la possibilité de propagation du virus Hendra est un sujet de préoccupation pour les autorités sanitaires. Ce virus a été identifié pour la première fois en 1994 à l'occasion de la poussée d'une maladie respiratoire aiguë qui a affecté 21 chevaux en Australie ainsi que deux personnes, dont une est décédée.

    Depuis, on a observé dix autres flambées, toutes en Australie et trois d'entre elles ont concerné l'Homme.