Un vaccin efficace contre les virus Hendra et Nipah, chez le singe vert d’Afrique, est-il prêt à voir le jour ? L'espoir est permis d'éradiquer ces deux virus à la source de pathologies extrêmement graves pour lesquelles aucun traitement n’est encore disponible. Si les résultats s'avèrent concluants, les essais pourraient être transposés à l’Homme.

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    Katherine Bossart et ses collègues de la Boston University School of Medicine, se sont penchés sur le virus Hendra. Ils ont ainsi mis au point un vaccin dirigé contre la glycoprotéine G du virus. Administré au singe vert d'Afrique, le vaccin a entraîné la production de quantités élevées d'anticorps neutralisant le virus Hendra. Au cours de leurs recherches, les scientifiques ont également eu la surprise de constater que la dose la plus faible utilisée dans leur travail, conférait une immunité contre le second virus, Nipah.

    Issus de la famille des Henipavirus, Nipah et Hendra ont pour réservoir naturel la chauve-souris. Assez proches l'un de l'autre, ils présentent cependant des différences.

    Un chercheur en laboratoire tente de mettre au point un vaccin contre les virus Hendra et Nipah, membres du genre <em>Henipavirus</em>. © Dr Thomas Giesbert

    Un chercheur en laboratoire tente de mettre au point un vaccin contre les virus Hendra et Nipah, membres du genre Henipavirus. © Dr Thomas Giesbert

    Hendra et Nipah, deux virus mortels

    Le virus Hendra, qui s'est manifesté en Australie, infecte le cheval avant d'être transmis par ce dernier à l'Homme. Il engendre des symptômessymptômes à base de fièvrefièvre et de céphaléescéphalées - des maux de tête - avant d'induire une inflammationinflammation des méningesméninges et du cerveaucerveau, qui peut conduire au décès.

    Nipah, pour sa part, est directement transmissible à l'Homme. La contaminationcontamination interhumaine est donc possible, d'où l'importance de mettre au point un vaccin. Présent de manière récurrente en Inde ou au Bangladesh, il provoque une encéphaliteencéphalite grave ou des atteintes respiratoires. Ces premiers résultats sont donc un encouragement à poursuivre les essais cliniquesessais cliniques.