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    L'exploitation forestière pose plusieurs questions, comme celle de sa durabilité. Quelle est la part du territoire forestier en France et que pourrait-on en tirer sur le plan énergétique ?

    La surface boisée de la France place le pays au quatrième rang européen derrière la Suède, la Finlande et l'Espagne. © Unsplash, Pixabay, DP
    La surface boisée de la France place le pays au quatrième rang européen derrière la Suède, la Finlande et l'Espagne. © Unsplash, Pixabay, DP

    Surface de la forêt et exploitation forestière en France

    La forêt couvre environ 16 millions d'hectares, soit près de 30 % du territoire national. Les trois quarts du parc forestier, très morcelés, appartiennent à des propriétaires privés. Le quart restant, partagé entre forêts domaniales et publiques, est géré par l'ONF.
    Notre surface boisée place le pays au quatrième rang européen, derrière la Suède (28,6 millions d'hectares), la Finlande (22,1 millions d'hectares) et l'Espagne (18,2 millions d'hectares), selon un rapport de la FAO réalisé en 2011.

    Sur les 136 essences recensées, les feuillusfeuillus sont majoritaires à hauteur de 85 %. Contredisant une idée répandue, l'exploitation forestière n'entraîne pas de déboisement. Au contraire, elle favorise l'entretien et le développement des massifs forestiers, qui progressent au rythme moyen de 40 000 hectares l'an.

    D’un point de vue environnemental, le bois fournit un combustible économique, renouvelable et au bilan carbone neutre. À la différence des énergies fossiles, l’accroissement forestier permettrait de compenser par la photosynthèse les émissions de CO<sub>2</sub> issues de la combustion. © Dalkia.com
    D’un point de vue environnemental, le bois fournit un combustible économique, renouvelable et au bilan carbone neutre. À la différence des énergies fossiles, l’accroissement forestier permettrait de compenser par la photosynthèse les émissions de CO2 issues de la combustion. © Dalkia.com

    L'accroissement forestier n'est cependant utilisé qu'à 60 % de son potentiel. In fine, une part significative de la ressource mobilisable se perd chaque année. Raison souvent invoquée : l'atomisation de l'offre. Elle serait due au morcellement du parc privé et à un « manque d'implication » des propriétaires dans la gestion de leur forêt. Confirmation par les chiffres pour l'année 2010 :

    • sur les 160 Mtep de consommation énergétiqueconsommation énergétique finale, environ 9 Mtep reviennent au boisbois énergie (source AdemeAdeme). Soit, en volume, 40 millions de m3 ;
    • cela représente 5,5 % de la consommation globale, sur les 12,9 % constitués par l'ensemble des énergies renouvelables.
    Répartition des énergies renouvelables dans la consommation finale. En cinq ans, la consommation des énergies renouvelables a progressé de 3,2 %. La période la plus dynamique se situe entre 2007 et 2009. L’année 2010 marque un début de ralentissement. © Insee
    Répartition des énergies renouvelables dans la consommation finale. En cinq ans, la consommation des énergies renouvelables a progressé de 3,2 %. La période la plus dynamique se situe entre 2007 et 2009. L’année 2010 marque un début de ralentissement. © Insee