À l’occasion de la Journée nationale de la précarité énergétique qui a eu lieu le 24 novembre 2022, l’Observatoire national de la précarité énergétique (ONPE) a précisé que le parc français comprend 5 millions de passoires thermiques et que 12 millions de personnes souffrent du froid en période hivernale. Les normes de construction d’aujourd’hui tiennent compte de ces enjeux énergétiques mais quid des logements plus anciens ?


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    Lorsque l’on évoque les passoires énergétiques qui perdent beaucoup de chaleur, on pense automatiquement aux combles et au toit. À raison puisque mal isolées, ces zones de la maison ne remplissent plus leur mission d’étanchéité créant ainsi une perte de chaleur et une surconsommation qui pourrait être évitée. Toutefois, il faut savoir qu'environ 25 % de l’énergie « s’échappe » également par les murs selon l’Ademe !

    Pour gagner en confort, et à terme gagner de l’argent, les propriétaires de logements anciens entament des travaux de rénovation énergétique visant à diminuer ces déperditions afin que les habitants ressentent un meilleur confort tout en réduisant le montant des factures.

    Bien souvent le premier poste de dépense avant de procéder à d’autres aménagements intérieurs est le changement du dispositif de chauffage. Néanmoins, même si le chauffage produit plus ou consomme moins, le problème reste sensiblement le même. Pour en traiter l’origine, il faut procéder à des travaux d’isolation. Et parmi les méthodes les plus performantes et durables, il y a l’isolation par les murs.

    L'isolation extérieure, une solution performante. © Ronstik, Adobe Stock
    L'isolation extérieure, une solution performante. © Ronstik, Adobe Stock

    L’isolation extérieure, en pratique

    Plusieurs méthodes permettent d’améliorer l’isolation d’une habitation grâce à des travaux réalisés sur la façade extérieure. Pour choisir la bonne technique d’isolation extérieure, un précédent article écrit par notre rédaction pourrait vous donner des pistes de réflexion afin de sélectionner le moyen le mieux approprié à votre logement. Quelle que soit la technique employée, les bénéfices sont les mêmes :

    • aucune intervention en intérieur, ce qui n’entraîne pas de réduction de la surface habitable (parfois sources de questionnements chez les personnes qui se renseignent sur cette méthode) ;
    • l’intégralité de la surface extérieure bénéficiera du manteau isolant qui réduira les déperditions de chaleur ainsi que le parement qui habillera de nouveau la façade ;
    • les parois apposées ont également pour effet d’empêcher l’infiltration de la chaleur en été ;
    • les matériaux utilisés ont une durée de vie d’au moins 20 ans ;
    • l’avantage principal est de pouvoir traiter tous les ponts thermiques, comme les planchers intermédiaires pour les maisons à étages, et pas seulement quelques pans de murs.

    Il s’agit toutefois d’une opération coûteuse qu’il est nécessaire de préparer en amont pour rassembler le budget et solliciter les aides financières lorsque cela est possible. Pour commencer, n’hésitez pas à consulter le prix au m2 d'une isolation par l’extérieur pour obtenir une idée plus précise.

    Par ailleurs, plusieurs aides du gouvernement ont été créées pour aider les ménages à financer ces interventions parfois très onéreuses. Un coup de pouce qui peut fortement faciliter la prise de décision. Néanmoins, ces aides subissent des fluctuations, ce qui peut freiner des particuliers.

    Une meilleure compréhension des enjeux énergétiques et des bénéfices durables est essentielle. Associé à un système de chauffage peu gourmand en énergie, ce sont de belles économies en perspective, tant sur le plan énergétique que financier.