Nous en avons tous conscience. Il n’existe pas de « meilleur » endroit pour survivre à une explosion nucléaire. Mais les chercheurs continuent de travailler à préciser quels pourraient être les moins mauvais. Ils ont identifié quelques endroits stratégiques dans des bâtiments en béton armé.


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    Trouver un abri en cas d'explosion nucléaire. C'est quelque chose que nous espérons tous ne jamais avoir à faire. Mais des chercheurs de l’université de Nicosie (Chypre) se sont tout de même penchés sur la question. Au cas où... Grâce à une modélisation informatique avancée de la frappe d'un missile balistique intercontinental, ils montrent aujourd'hui où les personnes résidant à moyenne distance peuvent espérer survivre à une explosion nucléaire. Même si ce n'est pas nécessairement aux radiations qui les toucheraient, y compris à une distance assez importante de l'impact.

    Rappelons que l'onde de choc engendrée par l'explosion d'une bombe nucléaire peut se propager à de grandes vitesses. Parfois même projeter des personnes dans les airs. Et renverser des bâtiments. Mais la simulation présentée par les chercheurs de l'université de Nicosie montre que certaines structures en béton armé peuvent aussi résister.

    Une simulation de la vitesse maximale atteinte dans une maison par le souffle d’une explosion nucléaire durant les dix premières secondes après l’entrée de l’onde de choc par une fenêtre. © I. Kokkinakis et D. Drikakis, Université de Nicosie
    Une simulation de la vitesse maximale atteinte dans une maison par le souffle d’une explosion nucléaire durant les dix premières secondes après l’entrée de l’onde de choc par une fenêtre. © I. Kokkinakis et D. Drikakis, Université de Nicosie

    À l’abri d’un bâtiment en béton armé

    Toutefois, les chercheurs soulignent que le simple fait de se réfugier dans un bâtiment solidesolide ne suffit pas à éviter les risques. Si des fenêtres ou des portes sont brisées, l'onde de choc peut être accélérée dans un couloir et réfléchie sur les mursmurs. Pour atteindre, dans les cas les plus défavorables, une force de l'ordre de 18 fois le poids d'un être humain.

    Ainsi, les chercheurs recommandent, en cas d'attaque nucléaire, d'éviter la proximité de portesportes, de fenêtresfenêtres et de couloirs. Précisant qu'à partir de là, même la pièce la plus proche de l'explosion peut constituer un bon refuge. Plus encore, les coins du mur, celui qui fait face à l'explosion. En supposant que vous ayez le temps de vous y abriter. Car, entre l'explosion et l'arrivée de l'onde de choc sur votre maison, il ne s'écoulera sans doute pas plus de quelques secondes...