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    L'épisiotomie n'est pas un acte anodin. © Nicolas Larento/Fotolia

    L'épisiotomie n'est pas un acte anodin. © Nicolas Larento/Fotolia

    Pour éviter une déchirure accidentelle du périnée au moment de l'accouchement, l'obstétricien peut inciser les muscles périnéaux. C'est ce que les spécialistes appellent une épisiotomie. Longtemps considérée comme une panacée, celle-ci est aujourd'hui remise en question dans sa pratique systématique.

    Quand pratique-t-on l’épisiotomie ?

    L'épisiotomie est utilisée pour faciliter l'accouchement. Les obstétriciens la pratiquaient presque systématiquement, pensant protéger les femmes de certaines suites de l'accouchement en leur évitant des lésions spontanées. Parmi ces troubles parfois graves et souvent handicapants, l'incontinence et le prolapsus génital - ou descente d'organes - tiennent le haut du pavé. Et les femmes paient encore un lourd tribut à l'accouchement. Nombreuses sont celles qui souffrent de douleursdouleurs et d'incontinence urinaire ou anale passagères. Par ailleurs, 2 % d'entre elles présentent une déchirure grave du sphincter de l'anusanus, pouvant entraîner une incontinence fécale.

    L’épisiotomie n'est pas un acte anodin

    Depuis le début des années 2000, plusieurs études ont montré que l'épisiotomie ne protégeait pas des risques liés à l'accouchement. Dans certains cas elle peut même aggraver les lésions périnéales. Cet acte doit donc être individualisé et doit se faire en accord avec l'accoucheur ou la sage-femmesage-femme, être réfléchi et accepté par la parturiente. En effet, certains accouchements peuvent encore justifier une épisiotomie. Les extractions instrumentales au forceps par exemple, ou certaines manœuvres obstétricales. N'hésitez donc pas à évoquer la question avec votre obstétricien... avant l'accouchement, afin d'en peser les bénéfices et les risques.