La Terre vient de connaître ses trois mois les plus chauds jamais enregistrés. Cet été record est un signe de « l'effondrement climatique » qui vient de débuter, lance l'ONU.


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    Juillet 2023 entre dans l'histoire du climat comme le mois le plus chaud enregistré, tous mois confondus, et août, le deuxième, juste derrière, selon l'organisme de surveillance du climat Copernicus. La température moyenne de ce mois d'août se situe +1,5 °C au-dessus des niveaux préindustriels (1850-1900). Jusqu'à présent, l'année 2023 (de janvier à août) s'inscrit comme la deuxième plus chaude jamais enregistrée, derrière l'année record de 2016.

    Conséquences directes de cet été record, l'incroyable surchauffe des océans (20,98 °C de moyenne en août) et l'étendue de glace en Antarctique qui est à son niveau le plus bas enregistré depuis le début des mesures satellites (1970) pour cette période de l'année : -12 % par rapport à la moyenne. L'étendue de glace en Arctique est également sous les moyennes (-10 %) mais encore loin du record d'août 2012.

    Un été record alors qu'El Niño n'a pas encore atteint son pic d'intensité !

    « L'effondrementeffondrement climatique a commencé, a commenté le secrétaire général de l'ONU António Guterres. Les scientifiques ont averti depuis longtemps sur les conséquences de notre addictionaddiction aux énergies fossiles. Des températures aussi élevées demandent des actions aussi importantes. Les dirigeants doivent faire monter leurs actions d'un cran pour trouver des solutions. Il est encore temps d'éviter le pire à venir du chaos climatique ». Des incendies majeurs alimentés par des vagues de chaleurschaleurs historiques, des glaces qui disparaissent, des inondations, « et tout cela, sans même le pic d'intensité du phénomène El Niño » à venir pour les prochains mois : c'est ce que rappelle le sécrétaire général de l'Organisation Météorologique Mondiale, le professeur Petteri Taalas. « En général, El NiñoEl Niño ne joue un rôle important que la seconde année après sa mise en place », 2023 ne serait dans ce cas qu'un avant-goût de ce qui nous attend en 2024 : l'accélération du réchauffement climatique, auquel va s'additionner le phénomène El Niño.

    Rappelons que selon l'ONU, il y a 98 % de risques que l'une des cinq années à venir soit la plus chaude enregistrée, devant l'année historique de 2016.