La quête d'un sang artificiel se poursuit. Des scientifiques britanniques viennent de réussir à obtenir des globules rouges à partir de cellules souches et créer un sang de groupe O qu’ils espèrent tester prochainement.


au sommaire


    Chaque année, un million de malades sont sauvés grâce au don du sang en France. Mais des stocks importants sont nécessaires et doivent être renouvelés quotidiennement. Le sang artificiel sera-t-il la solution ? © geralt, Pixabay, DP

    Chaque année, un million de malades sont sauvés grâce au don du sang en France. Mais des stocks importants sont nécessaires et doivent être renouvelés quotidiennement. Le sang artificiel sera-t-il la solution ? © geralt, Pixabay, DP

    Le don du sang sauve des vies. Malheureusement, il n'est pas suffisant et les institutions médicales sont en permanence à la recherche de nouveaux donneurs. Et si la production de sang industriel était la solution ? Au Royaume-Uni, la fondation Wellcome Trust a mis au point du sang artificiel. Ce procédé, qui résoudrait bien des problèmes de pénurie, devrait bientôt être testé sur trois patients britanniques.

    Des chercheurs écossais ont développé une technique de culture de globules rouges à partir de cellules souches pluripotentes. Pour cela, ils ont prélevé des cellules humaines qu'ils ont reprogrammées en cellules souches, puis en globules rouges. D'autre part, ils ont fait en sorte que le sang artificiel soit du groupe O afin qu'il puisse être utilisé par tout le monde (groupes O, A, B et AB).

    Trois patients atteints d'anémie, une maladie qui nécessite de fréquentes transfusionstransfusions sanguines, devraient prendre part à l'essai cliniqueessai clinique qui devrait se dérouler à la fin de l'année 2016. « Bien que des recherches sur ce sujet aient déjà été entreprises, c'est la première fois que quelqu'un produit du sang dont la qualité et la sécurité sont suffisantes pour procéder à une transfusion sanguine sur un être humain, assure Marc Turner, le directeur de l'étude. Nous sommes très confiants sur le fait que ces cellules ne poseront pas de problème. Toutefois, nous avons mis en place un procédé qui permet de les retirer des patients si nécessaire. » Si la technique se révèle efficace, elle permettra de faire face à la demande tout en réduisant les coûts.