La sonde sud-coréenne Danuri, en orbite autour de la Lune depuis quelques semaines, a envoyé ses premières photos de la Terre et de la surface lunaire. Ces images seront utiles aux opérateurs pour sélection son futur site d’atterrissage.


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    Danuri s'est mise en orbite autour de la Lune... en avance ! C'est au bout de nombreuses manœuvres légères et peu coûteuses en carburant que la sonde sud-coréenne, s'est placée en orbite autour de la Lune à la fin décembre. Sa trajectoire est néanmoins encore très elliptique et il faudra encore du temps pour que la sonde soit en orbite polaire à 100 km au-dessus de la surface. Néanmoins, la Corée du Sud est devenue le septième pays à atteindre la Lune.

    Depuis son décollage le 5 août dernier depuis Cap Canaveral à bord d'une Falcon 9 de SpaceXSpaceX, il a fallu des mois pour que la sonde remonte peu à peu son altitude et fasse route vers la Lune à bas coût. Maintenant en orbite lunaire, Danuri (alias KPLO - Korea Pathfinder Lunar orbiter)), commence à prendre des clichés.

    Magnifique cliché pris à 344 km au-dessus de la Lune. © Kari
    Magnifique cliché pris à 344 km au-dessus de la Lune. © Kari

    Objectif : chercher un site pour un alunissage en 2032

    Selon l'institut en charge de la recherche aérospatiale (Kari - Korean Aerospace Research Institute), les clichés ont été pris les 24 et 28 décembre respectivement à 124 et 344 kilomètres au-dessus de la surface sélène. Les images en noir et blanc transmises par la toute première sonde lunaire de Corée du Sud sont les premières d'une longue série. L'objectif de la Kari est de cartographier la surface pour repérer les potentiels sites d'alunissage, lequel ne sera pas réalisé par la sonde Danuri, mais par une mission ultérieure en 2032. La mission devrait inclure un petit roverrover de 20 kgkg.

    Danuri embarque six instruments scientifiques. En plus d'analyser la surface lunaire, la sonde étudiera son champ magnétiquechamp magnétique et partira aussi à la recherche de glace d'eau au pôle sud lunaire. C'est là, qu'au fond de cratères en permanence à l'ombre, on espère trouver cette glace qui n'aurait pas sublimé sous la chaleurchaleur des rayons.

    Autre cliché magnifique ! © Kari
    Autre cliché magnifique ! © Kari
    Et un dernier avec juste la Terre, pour le plaisir ! © Kari
    Et un dernier avec juste la Terre, pour le plaisir ! © Kari

    La Corée du Sud s'envole pour la Lune

    SpaceX a lancé avec succès la sonde sud-coréenne à destination de la Lune. KPLO (Korea Pathfinder Lunar Orbiter) devrait rejoindre la Lune à la mi-décembre pour une mission d'observation d'au moins une année. Cette mission donne le coup d'envoi d'un ambitieux programme d'exploration robotiquerobotique à destination de la Lune et d'astéroïdesastéroïdes avec Mars en point de mire. 

    Article de rémy Decourtrémy Decourt, publié le 8 août 2022

    La semaine dernière, la Corée du Sud est devenue le septième pays au monde à lancer une sonde à destination de la Lune. Ce pays d'Asie de l'Est s'est doté d'un programme d'exploration robotique de la Lune et d'astéroïdes, avec Mars en point de mire, plutôt ambitieux. Certes, ce programme est de moindre envergure que les grands projets américains, européens et chinois qui prévoient une installation humaine et durable mais il envisage tout de même des sondes, des landerslanders, des rovers et des missions de retour d'échantillons.

    Le 5 août, un lanceur Falcon 9 a lancé avec succès KPLO (Korea Pathfinder Lunar Orbiter), première mission lunaire sud-coréenne. Développée par le Korea Aerospace Research Institute (Kari), KPLO, aussi appelée Danuri, devrait atteindre la Lune le 16 décembre pour une mission d'observation prévue pour durer au moins un an.

    Elle s'installera sur une orbite polaire d'environ 100 kilomètres à partir de laquelle elle réalisera une mission d'observation d'un très grand intérêt. Si celle-ci est prolongée au-delà de la première année de fonctionnement, il est prévu d'abaisser son orbite et de l'amener à seulement 70 kilomètres de la surface lunaire, voire moins.

    Le lancement de KPLO, également connu sous le nom de Danuri. Positionnement sur son orbite polaire prévu dans quatre mois. © Arirang News

    KPLO embarque six instruments dont une caméra fournie par la NasaNasa. Parmi les principaux objectifs de la sonde, on citera l'identification de sites d'atterrissages potentiels et la localisation de sources de glace d’eau dont on suppose qu'elles se trouvent en grand nombre dans les régions les plus froides et sombres du pôle sud.

    La sonde diffusera une chanson d’un célèbre groupe sud-coréen de K-pop

    KPLO a aussi pour but de tester des communications spatiales en réseau tolérantes à l'environnement radiatif de l'espace. Selon le ministère sud-coréen des sciences, cette expérience est une première mondiale. Elle doit aussi jeter les bases d'un « InternetInternet sans fil » pour relier entre eux les satellites autour ou à proximité de la Lune et les équipements d'exploration en activité sur le sol lunaire. Pour tester ce réseau internet, la sonde diffusera la chanson Dynamite du groupe sud-coréen de K-pop BTS.


    En bref : la Corée du Sud montre ses ambitions lunaires

    Article de Rémy Decourt publié le 11/07/2013

    Puissance spatiale depuis peu, la Corée du Sud dévoile ses ambitions et annonce vouloir envoyer une sonde autour de la Lune. Un rover de surface est également au programme.

    Le Japon est souvent cité en exemple en matièrematière de robotique, mais ces dernières années, la Corée du Sud a fait des progrès significatifs dans ce domaine, au point de devenir une référence mondiale. Son savoir-faire et ses compétences robotiques ont trouvé des applicationsapplications de pointe dans de nombreux secteurs comme le médical, l'agricultureagriculture, les transports, la sécurité ou encore la défense. Aujourd'hui, la Corée du Sud se lance dans la robotique spatiale.

    Au début du mois, la présidente sud-coréenne Park Geun-hye a annoncé un ambitieux programme lunaire à l'horizon 2020, avec l'envoi d'une sonde autour de la Lune et l'atterrissage d'un rover. Une annonce qui survient seulement six mois après le premier lancement réussi de son lanceur KSLV-1 (Korea Space Launch VehicleLaunch Vehicle) et la mise en orbite du satellite STSAT-2C. Le Kari, l'Institut coréen de recherche aérospatiale, travaille sur un prototype de rover lunaire depuis 2010. Toutefois, en raison de retards technologiques pour certains composants spatiaux, le Kari est en train de nouer un partenariat avec l'Ames Research Center de la Nasa.

    D'un poids de 20 kg, ce rover est conçu pour parcourir plusieurs dizaines de kilomètres autour de son site d'atterrissage. Il procédera à une pléthore d'activités exploratoires. Nettement plus petit et léger que les 900 kg de Curiosity, il aura un rayon d'action aussi grand (40 km contre 39). Comme le rover martien de la Nasa, il utilisera une batterie nucléaire. Cependant, à la différence de celle de CuriosityCuriosity, qui fonctionne avec du plutonium 238, la batterie sud-coréenne fonctionnera à l'aide de strontiumstrontium 90, un résidu de retraitement nucléaire. Enfin, si Curiosity est conçu pour une mission initiale de deux ans sur Mars, les 500 g de strontium 90 du rover sud-coréen lui permettront de visiter la Lune pour un petit mois.