Autrefois confrontés à des problèmes d’anorexie par volonté d’être le plus léger possible dans les airs, les sauteurs à ski doivent désormais veiller à ne pas descendre en dessous d’un certain poids dans les compétitions de saut à ski. Sous peine d’être pénalisés.

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    En 2002, l'Allemand Sven Hannawald devenait le premier sauteur à remporter les quatre étapes de la mythique Tournée des quatre tremplins, compétition de saut à ski qui se dispute depuis 1953 sur les tremplins d'Oberstdorf et Garmisch-Partenkirchen en Allemagne, puis d'Innsbruck et de Bischofshofen en Autriche, entre fin décembre et début janvier. Devenu aussi célèbre qu'une rock star en Allemagne à la suite de cet exploit, le sauteur eut du mal à digérer cette nouvelle notoriété, sombrant dans une dépression amplifiée par des problèmes d'anorexie.

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    Des skis de 2,63 m pour un sauteur de 1,80 m

    Devant la généralisation de la chasse à la maigreur et afin d'éviter le risque de voir se répéter la situation d'Hannawald, les responsables de la discipline décidèrent de changer le règlement en fonction du BMI (Body Mass Index) ou IMC en français (Indice de masse corporelle). Cet IMC est un rapport entre la taille et le poids et s'obtient par la division du poids (en kilogrammeskilogrammes) par le carré de la taille (en mètre). En dessous d'un IMC de 20, le sauteur est pénalisé et obligé de prendre des skis plus courts que la longueur maximale autorisée (146 % de sa taille soit par exemple 2,63 m pour un sauteur de 1,80 m). Et donc de diminuer sa portanceportance sur l'airair, perdant du même coup l'avantage de sa légèreté.

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    JO d’hiver : tout comprendre des différents tremplins pour le saut à ski

    Sachant qu'une différence de 10 cm2 de portance sur l'air peut engendrer une différence de longueur du saut pouvant aller jusqu'à sept ou huit mètres, les athlètes doivent veiller à ne pas perdre trop de poids afin de pouvoir garder leurs plus grands skis possible. Et ainsi se poser le plus loin possible.