En intégrant graphiquement les mesures de températures dans presque tous les pays du Globe entre 1900 et 2016, cette animation montre de façon saisissante l’augmentation du nombre d'« anomalies de température », donc des écarts par rapport à une moyenne. On constate qu'en un peu plus d'un siècle, la proportion vire au rouge.


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    Année après année, voici les « anomalies de température » mesurées dans différents pays. La valeur, en degrés Celsiusdegrés Celsius, entre -2 et +2 °C, indique la différence, sur un an, entre les températures constatées et une moyenne. Les données sont celles du programme Gistemp (GISS Surface Temperature Analysis, GISS pour Goddard Institute for Space Studies), piloté par la NasaNasa.

    Ces températures sont celles relevées au niveau de la mer, à terre ou sur l'océan. Elles ont été rapportées sur une grille dont la résolutionrésolution est de 1.200 km. La référence est celle des moyennes de 1950 et 1980, comme dans d'autres présentations du GISS. Voir, par exemple, la carte de juin 2017.

    Le nombre d'épisodes chauds a augmenté partout

    Cette période n'a rien de vraiment particulier et la comparaison aurait pu s'appuyer sur une autre. Mais c'est celle qui a été choisie par le GISS pour plusieurs raisons, que les chercheurs ont expliquées dans un article paru dans la revue Pnas (entre autres supports). Sa duréedurée, par exemple, est cohérente avec l'analyse à l'échelle d'un siècle. Cette période se caractérise par des températures relativement stables et situées dans la fourchette moyenne de l'Holocène (les 10.000 dernières années). Elle est suffisamment proche pour être restée dans les souvenirs, et donc avoir un sens pour le public.

    L'animation parle d'elle-même : l'occurrence d'épisodes chauds a augmenté partout dans le monde. Les comparaisons entre continents sont cependant à prendre avec du recul puisque ces graphiques sont intégrés par pays.

    © Antti Lipponen, Gistemp