La sonde Chang’e 6 de l’agence spatiale chinoise (CNSA) a décollé avec succès à bord d’une fusée Long March 5. Elle est en route vers notre satellite en vue d’un alunissage le 2 juin. Ensuite, démarrera la toute première collecte d’échantillons sur la face cachée de la Lune.


au sommaire


    Chang'e 6 a décollé ce vendredi 3 mai à 11 h 27, heure de Paris, depuis le Wenchang Space Center, au sud de la Chine. Peu après midi, le succès de la séparationséparation de la sonde et du lanceur est confirmé. Chang'e 6 est maintenant en route vers la Lune.

    Voir aussi

    Que va faire la Chine sur la face cachée de la Lune ?

    C'est la sixième mission du programme d'exploration lunaire chinois, après Chang'e 1 (2007) et Chang'e 2 (2010) en orbite lunaire, Chang'e 3 (2013, premier posé), Chang'e 4Chang'e 4 (2018, premier alunissage sur la face cachée), et Chang'e 5Chang'e 5 (2020, premier retour d'échantillons lunaires sur Terre).

    Décollage sous la pluie

    En dépit d'un ciel bien chargé en nuagenuage, la fuséefusée Long March 5 a décollé à l'heure. C'est actuellement la plus puissante fusée chinoise (un peu plus puissante qu'Ariane 5). Long March 5 a notamment servi à lancer Chang'e 5, Tianwen-1 vers Mars, ou encore les modules de la station spatiale chinoise.

    Peu après le décollage, les quatre gros boosters latéraux (dont les moteurs fonctionnent à base de kérosènekérosène et d'oxygèneoxygène liquideliquide) se sont séparés du corps central (fonctionnant à base d'hydrogènehydrogène et d'oxygène liquides). Le vol s'est poursuivi pendant quelques minutes avant que l'étage principal du corps central se sépare de l'étage supérieur. Peu après, a été éjectée la coiffe protégeant la sonde des frottements provenant de la traversée de notre atmosphèreatmosphère.

    La sonde Chang'e 6 sur son adaptateur avec le bout du lanceur Long March 5. Dans la moitié basse (en doré) se trouve le module de service, qui restera en orbite puis reviendra vers la Terre. Il porte au-dessus l'atterrisseur qui contient un module de descente (avec les jambes) et un module de remontée (en haut) qui décollera de la Lune avec les échantillons, et les transmettra au module de service avant le retour sur Terre. Sur le flanc gauche de l'atterrisseur, on distingue un petit rover chinois ; sur le flanc droit, se tient en position inclinée le détecteur de radon français Dorn. © CNSA, Casc
    La sonde Chang'e 6 sur son adaptateur avec le bout du lanceur Long March 5. Dans la moitié basse (en doré) se trouve le module de service, qui restera en orbite puis reviendra vers la Terre. Il porte au-dessus l'atterrisseur qui contient un module de descente (avec les jambes) et un module de remontée (en haut) qui décollera de la Lune avec les échantillons, et les transmettra au module de service avant le retour sur Terre. Sur le flanc gauche de l'atterrisseur, on distingue un petit rover chinois ; sur le flanc droit, se tient en position inclinée le détecteur de radon français Dorn. © CNSA, Casc

    C'est au bout de plusieurs dizaines de minutes que le second étage de Long March a mis en marche son moteur, avant que la sonde se sépare. Une fois libre, Chang'e 6 a déployé ses panneaux solaires.

    En route vers la face cachée

    Le voyage de Chang'e 6 vers la Lune durera environ cinq jours, négociant quelques manœuvres de correction de trajectoire. La sonde restera ensuite en orbite pendant plusieurs semaines avant que le module d'atterrissage se pose le 2 juin dans le cratère ApolloApollo, dans le bassin Aitken.

    Replay en français du décollage. © Rêves d'Espace

    Les communications depuis la face cachée passeront par le satellite relais Queqiao-2. Chang'e 6 emporte un détecteur de radon développé en France, qui sera le premier instrument scientifique français sur la Lune.