Pour démanteler le réacteur nucléaire A de la centrale de Chooz, dans les Ardennes, des robots, en fait, des appareils téléopérés, découpent des pièces métalliques pour les extraire de la structure. Ils s'attaquent aux éléments irradiés et entameront bientôt la découpe de la cuve elle-même.

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    Dans le réacteur Chooz A, près de la ville du même nom, dans les Ardennes, là où la « pointe de Givet » s'enfonce en Belgique, un robot travaille. Il s'appelle Predator, développé par Nuvia et EDF, et son métier est le démantèlement. Armé d'une torche à plasma et de plusieurs scies, il est installé dans une pièce. Téléopéré, et non pas autonome, il découpe dans un rayon de 4 m, des collecteurs, des vannes, des tuyaux... Et son travail n'est pas fini.

    Le petit réacteur Chooz A, installé dans une caverne creusée à flanc de colline, fut le prototype des modèles à eau pressurisée et a été arrêté en 1991. Son démantèlement, démarré en 2007, s'achèvera en 2022. Tout le combustiblecombustible est parti depuis longtemps mais il reste les installations qui ont été exposées à la radioactivitéradioactivité. C'est à toutes ces pièces que se sont attaqués deux types de robots, dont Predator. Chacun travaille quatre mois dans une pièce et est ensuite déplacé dans la suivante. En ce début d'été 2017, les Hommes et les robots entreprennent de découper en lamelles la cuve du réacteur elle-même. Une intervention humaine serait possible, avec des protections, mais les robots sont aujourd'hui des moyens simples et efficaces.

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