Fabriqué par impression 3D, le robot-pieuvre Octobot conçu en 2016 à l'université d'Harvard est dépourvu d'électronique et de batterie. Il se déplace sous l'effet d'une réaction chimique qui libère un gaz mis sous pression pour servir de propulseur. De tels robots pourraient servir à l'exploration et la surveillance des océans, voire à un usage militaire.

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    L'intérêt des robots mous est multiple. Ils sont agiles, capables de s'adapter facilement à une variété de terrains et vraiment très résistants. Les chercheurs en robotique de l'université d'Harvard, qui s'intéressent de près aux robots mous, viennent de présenter un tout nouveau prototype inspiré de la pieuvre. Baptisé Octobot, il a été fabriqué en siliconesilicone par impression 3D. Comme nous l'apprend l'article publié dans la revue Nature, ce robot n'a aucune partie rigide : pas de squelette, de composants électroniques ni de batterie. Et pourtant, il se déplace de façon totalement autonome. Comment ?

    L'Octobot utilise un circuit microfluidique

    En fait, l'Octobot est mu par une réaction chimiqueréaction chimique (que l'on peut observer dans cette vidéo YouTube) provoquée par le contact entre du platineplatine et du peroxyde d'hydrogèneperoxyde d'hydrogène qui libère un gazgaz, lequel circule à travers des chambres pneumatiquespneumatiques dans le corps du robot pour actionner ses huit tentacules qui le propulsent dans l'eau. Un circuit microfluidiquemicrofluidique contrôle la diffusiondiffusion du peroxyde d'hydrogène stocké dans un réservoir qui assure entre 4 et 8 minutes d'autonomie à ce prototype.

    Pour le moment, l'Octobot ne peut pas changer de direction, mais les chercheurs d'Harvard travaillent sur l'incorporation de capteurscapteurs qui lui permettront de détecter son environnement pour pouvoir ramper et nager. Le dispositif de propulsion peut, semble-t-il, être aisément dimensionné pour mouvoir des robots de plus grande taille et de différentes formes.

    © Harvard University