Ils filent plus vite que les TGV. Les trains à lévitation magnétique, ou Maglev, ne touchent pas le sol, soulevés par un puissant champ magnétique. Cette vidéo de Kezako nous explique ce procédé, encore peu utilisé en raison de son coût. Car faire flotter un train, c'est plus facile à dire qu'à faire...


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    Supprimer les roues, et donc la plupart des frottements, pour aller plus vite : cette idée ancienne, filmée dans la saga Star Wars (le véhicule du jeune Luke Skywalker) et dans Retour vers le futur 2 (l'hoverboard), a été concrétisée pour la première fois dans les années 1960 en France. L'ingénieur Jean Bertin conçoit « l'Aérotrain » que les moins de cinquante ans ne peuvent pas connaître. Porté par un coussin d'airair, l'engin filait sur un rail de bétonbéton en forme de T inversé. Une ligne expérimentale, bien rectiligne, a été construite au nord d'Orléans, dans la Beauce, sur une plaine sans aucun relief. Elle existe toujours.

    Les inconvénients du sans-roue apparurent clairement : manque de souplesse dans les courbes, pentes limitées, rail et support imposants, incompatibilité avec les voies de chemin de ferfer. La SNCF préféra le TGV, qui peut utiliser le réseau classique (au moins à basse vitessevitesse) et entrer dans les gares. Malgré tout, quelques expérimentations voient le jour quelques décennies plus tard avec la sustentation magnétique, les « Maglev » (Magnetic levitation). Par rapport au coussin d'air, cette technologie a l'avantage de la compacité. De plus, un procédé lui aussi magnétique, ou un moteur électrique linéaire, peut servir à la propulsion. L'Aérotrain, qui a connu différentes versions, a été propulsé par une turbine entraînant une hélice carénée et même par un réacteur.

    Le Maglev va très vite mais coûte cher

    Le principe du Maglev paraît simple, comme l'explique la vidéo, consistant à profiter de la répulsion de deux pôles d'aimantsaimants opposés. N'oublions pas que la force électromagnétique est beaucoup plus puissante que la gravitation, sa faiblesse étant en revanche sa courte portée. La réalisation d'un train est cependant bien plus complexe car, comme d'habitude, le diable est dans les détails, ainsi que l'affirme une expression devenue populaire.

    Au Japon, le JR-Maglev (JR pour Japan Railway), ou SCMaglev (SC pour supraconducting), utilise de coûteux matériaux supraconducteurs, qui permettent des champs magnétiqueschamps magnétiques très puissants. Outre le prix élevé, deux inconvénients demeurent : la lourdeur de l'infrastructure et l'incompatibilité avec les réseaux existants. Ainsi, à Shanghai, le Transrapid, venu de l'aéroport, s'arrête aux portesportes de la ville et les passagers doivent poursuivre le voyage en métro.

    © Kezako