-
Si les vols habités occupent le devant de la scène médiatique, n'oublions pas tout ce que nous apportent, tant sur le plan des connaissances que de l'amélioration de la vie courante, les autres missions spatiales.
-
Si les vols habités occupent le devant de la scène médiatique, n'oublions pas tout ce que nous apportent, tant sur le plan des connaissances que de l'amélioration de la vie courante, les autres missions spatiales.
Les océans jouent un rôle fondamental, mais encore mal connu, dans le maintien sur Terre d'un climat propice à la Vie. Ils interviennent notamment par le jeu des échanges avec l'atmosphère et le transport d'énormes quantités d'énergie à travers des systèmes de circulation à très grande échelle. La compréhension du rôle des océans dans les variations climatiques est au centre des objectifs de la mission Topex-Poséidon, la plus importante des collaborations CNES/NASA.
Au début des années 1980, le CNES et la NASA étudient, chacun de leur côté, un projet d'observation de la circulation océanique. Il s'agit, pour les Américains de Topex (Topography experiment for ocean circulation) et pour les Français de l'altimètre Poséidon, qui était alors prévu pour embarquer comme passager de SPOT. Le CNES et le Jet Propulsion Laboratory engagent, en 1983, une étude combinant des éléments des deux programmes. En 1987 un protocole d'accord est signé entre le CNES et la NASA sur le projet Topex-Poséidon. Devenu l'un des pôles majeur de la coopération franco-américaine, ce programme dépasse le cadre d'une simple participation puisque le satellite américain a été placé sur orbite par la France avec un lanceur Ariane. Avec ce programme, le CNES s'est engagé à long terme dans l'étude des Sciences de la Terre.
copyright cnes/esa/arianespace
Le 10 août 1992, de la base française de Kourou, une fusée Ariane 4 (vol 52) plaçait pour la première fois sur orbite un satellite américain, Topex, dans le cadre du programme franco-américain d'altimétrie spatiale Topex-Poséidon.
copyright Cnes
Dès sa mise en service, Topex-Poséidon s'est révélé être un formidable instrument pour les quelque 160 équipes de chercheurs qui en exploitaient alors les données. Non seulement il fournissait, sur les mesures attendues des variations du niveau de la mer, une précision centimétrique inespérée, mais il permettait aux scientifiques d'observer des signaux qu'ils ne pensaient pas atteindre aussi facilement.
Sa précision fait de Topex-Poséidon un succès majeur, attesté par une moisson de résultats scientifiques.
Topex-Poséidon achèvera son existence, bien au-delà du terme initialement prévu. A cette époque l'usure de son panneau solaire devrait le priver d'énergie. Mais l'observation spatiale des océans, dont il a été l'un des fondateurs ne s'arrête pas pour autant. La suite du programme Topex-Poséidon, le lancement de Jason-1, est prévu en août 2001.
copyright Cnes - D. Ducros
JASON : sur les traces de TOPEX/POSEIDON