Aux Etats-Unis, le propriétaire d’une Model S achetée d’occasion a vu l’autonomie de sa voiture électrique amputée de 128 km après un passage dans un Tesla Center. Une affaire ubuesque.


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    Le système de mise à jour logicielle à distance des TeslaTesla est l'un des gros atouts de la marque qui s'en sert pour introduire régulièrement de nouvelles fonctionnalités, en activant des composants matériels préinstallés en usine.

    Mais il arrive également que le constructeur y ait recours pour brider ses voituresvoitures. C'est la mésaventure que rapporte Electrek à propos du propriétaire d'une Tesla Model S qui a vu l'autonomie de sa voiture électrique réduite avant que ne lui soit présentée une facture de 4 500 dollars.

    Pour comprendre la raison de cette intervention, il faut savoir qu'au début de la commercialisation de la Model S, Tesla utilisait un packpack de batterie dont la capacité était verrouillée par voie logicielle. Cela offrait la possibilité d'étendre l'autonomie du véhicule après coup et moyennant finance. Tesla évitait ainsi d'avoir à produire différentes versions de la Model S. Cette pratique a été abandonnée, mais le SAV de la marque continue d'y recourir pour les remplacements sous garantie de packs de batteries de certaines capacités qu'elle ne produit plus.

    Dans l'affaire dont il est question, le propriétaire a acheté une Model S 90 kWh d'occasion qui était auparavant une Model S 60 kWh. La mise à jour pour augmenter l'autonomie avait été effectuée de façon tout à fait officielle et légale.

    Bronca sur les réseaux sociaux

    Ce client s'est récemment rendu dans un centre de service Tesla pour effectuer une mise à niveau de sa connexion Internet. Au sortir de cette intervention, il a appris que les techniciens avaient procédé à une mise à jour qui rognait l'autonomie de 128 km et qu'il lui faudrait payer l'équivalent de 4 432€ pour retrouver sa configuration initiale.

    Face à la fin de non-recevoir de Tesla, il a sollicité Jason Hughes, un spécialiste du hacking de Tesla, pour l'aider à casser ce bridage. Mais impossible pour lui d'intervenir sous peine de créer d'autres problèmes. En revanche, il a révélé l'affaire sur les réseaux sociauxréseaux sociaux. La nouvelle s'est répandue comme une trainée de poudre et a fini par remonter jusqu'à Tesla qui a finalement contacté le client pour lui annoncer que son problème allait être pris en compte.

    Tout est bien qui finit donc. Mais Electrek souligne à juste titre qu'il est assez « inexcusable » que Tesla ait eu recours à une telle pratique de fait accompli et n'ait pas tenu compte de la bonne foi de son client. « Tesla a gagné 2 milliards de dollars au dernier trimestre. Il n'y a aucune raison d'essayer de soutirer 4 500 dollars à un client qui n'a rien fait de mal. Il a fallu que l'histoire devienne virale pour que Tesla s'occupe de la situation », peut-on lire en conclusion de l'article.