Un consortium européen réunissant des universités, des entreprises et des centres technologiques travaille sur un concept de détection de l’endormissement de l’automobiliste. Baptisé projet Harken, il prévoit d’incorporer des capteurs de rythme cardiaque et de respiration dans le siège et la ceinture de sécurité d’une voiture. Techniquement assez simple, le système pourrait être rapidement intégré dans les véhicules de série.

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    Le projet Harken est un consortium européen réunissant des universités, des centres de recherche et des entreprises qui sont en train de développer un système de détection de l’endormissement pour l’automobile. Pour cela, ils se servent de capteurs placés dans le dossier du siège et la ceinture de sécurité qui mesurent le rythme cardiaque et la respiration. Si l’une de ces constantes traduit un état de fatigue, le système peut alors déclencher une alarme pour avertir le conducteur. © Harken-YouTube

    Le projet Harken est un consortium européen réunissant des universités, des centres de recherche et des entreprises qui sont en train de développer un système de détection de l’endormissement pour l’automobile. Pour cela, ils se servent de capteurs placés dans le dossier du siège et la ceinture de sécurité qui mesurent le rythme cardiaque et la respiration. Si l’une de ces constantes traduit un état de fatigue, le système peut alors déclencher une alarme pour avertir le conducteur. © Harken-YouTube

    Selon les chiffres cités sur le site internet du projet Harken (Heart and respiration in-car embedded nonintrusive sensors), 20 à 35 % des accidentsaccidents de la route mortels recensés dans l'Union européenne (UE) -- environ 7.000 décès par an -- seraient liés à la fatigue. Outre le coût humain et social élevé, ces tragédies ont une répercussion économique comprise entre 10 et 24 milliards d'euros. Biens sûr, nombreux sont les projets qui visent à trouver des solutions tant sur le plan technique (automobilesautomobiles, infrastructures) que législatif ou de la communication. Le programme Harken s'inscrit dans cette volonté.

    Il s'agit d'un consortium financé par l'Union européenne laquelle a pour objectif de mettre au point un système de détection de la fatigue et de la somnolencesomnolence qui en résulte. Parmi les signes tangibles, il y a notamment le rythme du cœur et de la respiration qui changent lorsqu'une personne est en proie à la fatigue. L'idée est donc de surveiller ces constantes de manière non intrusive, en se servant de capteurs placés dans la ceinture de sécurité et à la surface du dossier du siège auto. Les informations sont ensuite envoyées à un boîtier informatique placé sous le siège pour des analyses en temps réel et, éventuellement, déclencher une alarme ou autre système pour alerter le conducteur. 

    Harken n’est pas le seul projet centré sur la détection de l’endormissement. Au Royaume-Uni, l’Université de Nottingham Trent développe un type de tissu pour un siège automobile dans lequel sont incorporés des capteurs du rythme cardiaque. Le principe technique est le même que celui du projet Harken. © University of Nottingham Trent

    Harken n’est pas le seul projet centré sur la détection de l’endormissement. Au Royaume-Uni, l’Université de Nottingham Trent développe un type de tissu pour un siège automobile dans lequel sont incorporés des capteurs du rythme cardiaque. Le principe technique est le même que celui du projet Harken. © University of Nottingham Trent 

    Un projet concurrent mené au Royaume-Uni

    Le système Harken est capable de filtrer les bruits parasitesparasites comme les vibrationsvibrations du véhicule et les mouvementsmouvements de l'automobiliste. Il est actuellement testé sur route fermée et ses concepteurs assurent que les premiers résultats sont concluants (voir la vidéo de présentation publiée sur YouTube).

    Bien qu'aucune date ne soit encore annoncée, la relative simplicité technique et la possibilité de l'intégrer en toute discrétion sont des arguments très favorables à une mise sur le marché à court terme. Par ailleurs, le projet Harken n'est pas le seul prétendant. Au Royaume-Uni, l’Université de Nottingham Trent planche, en effet, sur un concept très similaire. En collaboration avec l'entreprise Plessey Semiconductors, une équipe de chercheurs souhaite se servir de capteurscapteurs intégrés dans le tissu du siège auto pour également mesurer le rythme cardiaque. Dans ce cas non plus, aucune feuille de route précise n'est fournie pour une éventuelle mise sur le marché.