Autrefois exploré pour les mondes du divertissement et des loisirs, le métavers selon Simango proposera une expérience d’apprentissage plus immersive, collaborative et interactive pour les professionnels de la santé.


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    Imaginez un établissement de santé complètement virtuel qui permet d'immerger des avatars en situation pour se former dans ses différentes zones comme le bloc opératoire, la chambre de patient, l'unité de soins intensifs, ou encore la réanimation. Ce premier hôpital dans le metaverse (ou métavers) est issu de l'inventivité, voire du flair d'une startup rennaise, Simango, tant cette industrie naissante peine pour le moment à tenir ses promesses alors que s'y projettent tous les géants du numérique comme MicrosoftMicrosoft, AppleApple ou FacebookFacebook, qui d'ailleurs, signe fort, s'appelle désormais Meta... « Le métavers existe depuis une vingtaine d'années mais ne se démocratise sérieusement que depuis 4 ans avec les avancées technologiques et des usages plus répandus du fait que les geeks d'hier sont devenus les adultes d'aujourd'hui », note Vincent-Dozhwal Bagot, CEO de Simango.

    Les recettes de l’univers du gaming

    Simango affiche en tout cas un objectif clair et ambitieux : créer une expérience d'apprentissage encore plus aboutie grâce à un jumeau numériquejumeau numérique, immersif, collaboratif et interactifinteractif. La startup y voit un potentiel énorme pour exploiter les connaissances et les compétences acquises dans un monde virtuel parallèle, puis les transposer dans un universunivers professionnel bien réel. Son « Learning Metasystem » utilisera d'ailleurs pour cela des recettes éprouvées par le monde du jeu vidéo, pionnier dans le domaine. « Le concept d'avatar, qui implique plus l'utilisateur, mais aussi l'aspect multijoueur avec possibilité d'une communication synchrone qui a fait ses preuves dans l'univers du gaming vont enrichir le e-learning », s'enthousiasme Vincent-Dozhwal Bagot, qui se décrit comme « médecin de santé publique de formation et développeur par passion ».

    Vincent-Dozhwal Bagot, CEO de Simango. © Metasimango
    Vincent-Dozhwal Bagot, CEO de Simango. © Metasimango

    Des certificats numériques pour valider la formation

    Autre innovation pour donner encore plus de crédit à ces apprentissages dans le métavers : les certificatscertificats numériques dans la blockchain. Conçus selon le modèle des NFTNFT, les open-badge ou badges numériques apporteront à une formation une validité et une unité de valeur sur le type de connaissances acquises. Selon le directeur de Simango, Guillaume Maquinay, « le métavers de la formation doit avoir sa propre monnaie du savoir. Nous ne délivrerons pas un certificat de formation, nous allons émettre un bien numérique qui aura une vraie valeur pour l'institution ou l'individu qui les recevra ».

    Un savoir-faire déjà éprouvé

    La startup s'appuie sur un savoir-faire déjà éprouvé. Fin décembre 2021, après trois années de création, presque 100.000 apprenants ont pu bénéficier de modules de formation en réalité virtuelle. Les 25 scénarios déjà disponibles suivent un parcours de formation basé sur un établissement de santé dans lequel il est possible de se déplacer et de choisir le module le plus adapté. Parmi eux, la formation sur mobilemobile pour apprendre les gestes et les protocolesprotocoles liés aux prélèvements rhino-pharyngés et tests antigéniquestests antigéniques, ou encore, la découverte d'un service de réanimation en réalité virtuelleréalité virtuelle co-construit avec le groupe Vivalto.

    Un concept d'apprentissage virtuel signé Metasimango. © Metasimango
    Un concept d'apprentissage virtuel signé Metasimango. © Metasimango

    Simango devient Metasimango

    « Les fondations sont prêtes, tout l'enjeu du pôle R&D est de créer en 2022 des connexions entre tous ces espaces, pour ne former qu'un seul univers, un établissement de santé virtuel, dans lequel les apprenants pourront se déplacer et explorer les différentes zones pour se former », explique Vincent-Dozhwal Bagot. Pour cela, la startup lance une levée de fonds intermédiaire de 3 à 5 millions d'euros, change son nom en Metasimango et se fixe un délai de trois ans pour délivrer une expérience complète de formation évolutive basée sur les principes du métavers. Les premiers livrables du Learning Metasystem arriveront à la rentrée de septembre 2022.