Au milieu d'un nombre honnête de nouveautés exposées à Cologne au grand salon bisannuel de la photo, Photokina, Fujifilm fait figure d'original avec un appareil photo 3D, muni de deux objectifs, offrant des possibilités variées. Pour visionner les images, le constructeur japonais l'accompagne d'un cadre numérique et d'une imprimante, eux aussi en 3D.


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    Deux yeux pour mieux voir... © Fujifilm

    Deux yeux pour mieux voir... © Fujifilm

    Au salon Photokina, la plus grande manifestation mondiale de la photo, qui se déroule tous les deux ans à Cologne, les nouveautés ne manquent pas parmi les quelque 1.500 exposants. L'une des tendances nettes, déjà initiée ces derniers mois, est l'apparition d'appareils compacts à objectifs interchangeables, comme les bridgesbridges et les reflex. Olympus et Panasonic ont présenté ces appareils de petites tailles (le Micro 4:3 et Lumix G1, respectivement). L'écran arrière, ou le viseur électronique quand il y en a un, adaptent l'affichage à l'objectif installé et, s'il s'agit d'un zoom, à la focalefocale choisie. Il n'y a donc pas de visée reflex (qui impose un miroirmiroir basculant donc un volumevolume important) mais cela y ressemble. Les constructeurs suivent les goûts des consommateurs, qui accordent un succès grandissant aux reflex à petits prix.

    Fujiflm explore une autre voie : la troisième dimension. Son 3D DigitalDigital Real Image System se compose d'un appareil photo mais aussi d'un écran et d'une imprimante. L'appareil lui-même, qui n'est semble-t-il qu'un prototype, dispose de deux objectifs et d'un processeur spécialisé, chargé de construire une image en relief. Mais ces deux optiques peuvent aussi être utilisées en 2D. Il sera possible de prendre deux images pour réaliser un panorama très large. L'appareil permettra de prendre deux clichés avec deux réglages différents, par exemple un plan en grand angle et un zoom sur le sujet. Enfin, l'un des objectifs pourrait filmer tandis que l'autre servirait à prendre une photo.

    L'imprimante ajoute sur le papier une trame de lignes parallèle faites d'une encre épaisse puis inscrit chaque image en la répartissant sur les flancs, soit gauches soit droits, de ces traces, restituant une sensation de relief. © Fujifilm
    L'imprimante ajoute sur le papier une trame de lignes parallèle faites d'une encre épaisse puis inscrit chaque image en la répartissant sur les flancs, soit gauches soit droits, de ces traces, restituant une sensation de relief. © Fujifilm

    Voir le relief

    L'écran arrière, de 2,8 pouces (7,1 centimètres), peut restituer le relief. Les deux images sont affichées sur deux trames de pixels derrière un système (dont Fujifilm ne dit rien) qui limite l'angle sous lequel on peut les voir. Si l'écran est bien positionné devant les yeux, l'œilœil droit et l'œil gauche voient les deux images séparément. Le constructeur présente également un cadre électronique dont l'écran est aussi de ce type.

    Enfin, dernier élément de la chaîne, l'imprimante elle aussi donne une certaine vision du relief, explique Fujifilm. Sur le papier, elle ajoute une succession de minuscules lignes parallèles, orientées dans le sens haut-bas et faites d'un matériaumatériau suffisamment dense pour leur donner une certaine épaisseur. Les deux images sont imprimées en trames, l'une sur le flanc droit de ces traces et l'autre sur le flanc gauche.

    Pour l'instant, les détails techniques manquent, autant qu'une idée des tarifs. Fujfilm n'indique pas, par exemple, quel capteurcapteur sera installé derrière chaque objectif. Ce 3D Digital Real Image System sera peut-être décliné en une gamme de modèles différents.