L'argent n'en finit pas de se dématérialiser. Après les chèques, les cartes bancaires et autres porte-monnaie électroniques, Hitachi veut introduire le paiement par données biométriques.

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    Lecture du schéma de vascularisation par un capteur Hitachi (document Hitachi - 2004)

    Lecture du schéma de vascularisation par un capteur Hitachi (document Hitachi - 2004)

    Le groupe nippon a annoncé l'introduction dès le mois de septembre, pour un groupe de "privilégiés" de l'entreprise, d'un système de paiement totalement inviolable basé sur la biométrie. En partenariat avec la société de crédit JCB, elle a imaginé et mis au point un terminal de lecture fonctionnant sans contact direct, capable de reconnaître le schéma de vascularisation d'un doigt humain.

    En pratique, le client qui aura souscrit à ce système de paiement n'aura même plus besoin de se munir de sa carte de crédit. A son passage aux caisses, il lui suffira d'effleurer un détecteur du bout du doigt pour être reconnu. Si son réseau vasculaire correspond à celui préalablement introduit dans la base de données de JCB, le montant de ses achats sera directement retranché du compte associé au client. Dans le cas contraire, l'opération sera annulée.

    Suivant les scientifiques du secteur Recherche & Développement du groupe, le schéma de vascularisation du doigt est propre à chacun de nous et présente l'avantage d'être totalement infalsifiable. "L'usage de plus en plus fréquent des cartes de crédit pousse les organismes financiers à mettre en oeuvre des systèmes de sécurité fiables basés sur la biométrie pour lutter contre les fraudes", déclare un responsable du groupe dans un communiqué, ajoutant : "Nous voulons leur proposer des outils qui ajoutent la commodité à la sécurité".

    Dès le mois de septembre prochain, Hitachi va tester le dispositif en grandeur réelle, 200 employés de l'entreprise servant de cobayes volontaires. Cette action impliquera aussi des commerces, des banques et des sociétés de crédit ou de services.

    Aujourd'hui déjà, le même procédé, qui n'a aucun rapport avec la reconnaissance de l'empreinte digitaleempreinte digitale, est utilisé par certaines banques japonaises telles Mitsubishi UFJ et Sumitomo Mitsui, mais uniquement dans le cadre de retraits ou de transferts d'argentargent ou de distributeurs de billets.