L’aerospike, c’est l’un des Graal de la motorisation en aérospatiale. Chez LEAP 71, l’IA en a conçu un, une imprimante 3D l’a créé et l’Homme l’a testé !
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C'est dans le domaine des moteurs de fuséesfusées que l'intelligence artificielle (IA) vient de donner un sacré coup de pouce à la société LEAP 71 basée à Dubaï. Une IA maison, baptisée Noyron et spécialement entraînée pour traiter des problématiques liées à l'ingénierie des domaines de la physiquephysique, a permis de créer un moteur aerospike en seulement 21 jours de traitement.
Fabriqué par impression en 3D, ce moteur aerospike est fonctionnel et a été testé avec succès. Il est même capable d'une poussée de 5 000 newtonsnewtons. En réalité, l'IA n'a pas inventé ce moteur, puisque son principe existe depuis le début des années 1950. Mais jusqu'à aujourd'hui, cette motorisation n'a jamais pu vraiment être testée en vol.
Le seul engin qui en était doté s'est écrasé dès le décollage en mai dernier, comme Futura l’a relaté. Le moteur aerospike est très particulier. Sa tuyèretuyère est en quelque sorte positionnée à l'envers. Ainsi, au lieu que le flux de la combustioncombustion soit généré à l'intérieur, il se déroule à l'extérieur.
Monolithique, le moteur aerospike généré par l’IA a pu être imprimé en 3D, puis testé durant 11 secondes. C’est un succès ! © LEAP 71
Au lieu de carénagescarénages, c'est la pression atmosphérique ambiante autour de la fusée qui crée une enveloppe d'airair autour de la combustion. C'est justement cette enveloppe qui joue le rôle de tuyère. L'avantage, c'est que moins il y a de pressionpression et plus l'enveloppe d'air concentre la poussée. La motorisation est compacte, très efficiente et idéale pour les missions spatiales.
Un test de 11 secondes
Pour concevoir le moteur aerospike, l'IA a généré un concept monolithique imprimable en 3D à partir d'un alliagealliage de cuivrecuivre employé par l'industrie aérospatiale. Le moteur a été alimenté par un carburant mixte à base d'oxygène liquideliquide cryogénique et de kérosènekérosène. Il a pu fonctionner pendant environ 11 secondes en développant des gazgaz d'échappement dont la température a culminé à 3 500 °C.
Quelque 11 secondes, cela semble peu, mais c'est pourtant un véritable exploit pour ce type de moteur qui n'a été testé qu'en laboratoire. Ça l'est d'autant plus qu'il a été conçu intégralement par une IA et que la pertinence de ses choix a pu être validée avec succès par l'essai.