Une équipe de spécialistes en robotique de l’Université canadienne de Waterloo a développé un système de contrôle et de synchronisation qui permet à un drone de se poser sur un véhicule autonome terrestre en mouvement. Cette technologie pourrait avoir des applications militaires, mais pas uniquement...

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    Une équipe de l’Université de Waterloo (Canada) a mis au point un système de contrôle qui permet à un drone de se poser sur un véhicule autonome en mouvement. Le système pourrait servir à des applications militaires ou spatiales ainsi que des projets de surveillance environnementale. © WaveLab, University of Waterloo

    Une équipe de l’Université de Waterloo (Canada) a mis au point un système de contrôle qui permet à un drone de se poser sur un véhicule autonome en mouvement. Le système pourrait servir à des applications militaires ou spatiales ainsi que des projets de surveillance environnementale. © WaveLab, University of Waterloo

    Associer un véhicule autonomevéhicule autonome terrestre à un drone offrirait de nombreuses possibilités d'interventions sur le terrain. Le véhicule pourrait transporter une charge utile et amener le drone sur une zone reculée d'où ce dernier accomplirait des missions de reconnaissance puis reviendrait se poser, voire même recharger sa batterie. Une alternative sans doute plus vraisemblable que l'option qui consisterait à poser un drone sur des lignes électriques. Mais un tel scénario nécessite que les deux engins se coordonnent afin que le drone puisse atterrir sur le véhicule, y compris si celui-ci est en mouvementmouvement. C'est précisément ce que sont parvenus à faire des spécialistes en robotique de l'Université de Waterloo au Canada. Pour parvenir à ce résultat, l'équipe du Wave Lab a développé une procédure de contrôle coordonné et autonome. Chaque véhicule converge vers un point prédéfini tout en communiquant sa position à un système de contrôle hébergé sur un serveur. Ce contrôleur va prendre en compte un certain nombre de variables qui peuvent venir perturber la trajectoire des engins, comme le ventvent ou la latence d'un signal radio ou d'une connexion WiFiWiFi. Des essais effectués en salle et en extérieur démontrent la faisabilité d'un tel système.


    Le système de coordination entre le drone et le véhicule terrestre repose sur une plateforme de contrôle. Les deux engins convergent vers un point prédéfini tout en communiquant leur position respective au système de contrôle. Ce dernier prend en compte des paramètres susceptibles d’affecter la trajectoire comme le vent ou la latence d’une connexion sans fil. © WaveLab, University of Waterloo, YouTube 

    Le système est opérationnel

    Ce projet a fait l'objet d'une publication dans la revue Autonomous Robots. Dans un premier temps, les applicationsapplications de nature militaire semblent les plus probables pour ce type de système. Envoyer un tandem véhicule+drone sur des zones sensibles ou difficiles d'accès pour faire de la reconnaissance en préambule à une intervention ou bien de la surveillance, présente des avantages indéniables. Mais l'on peut aussi imaginer que cette configuration serve dans le domaine spatial pour l'exploration de planètes ou d’astéroïdes. Et pourquoi pas aussi, des missions environnementales dans lesquelles le véhicule terrestre servirait de station d'accueil et de transmission de données collectées à intervalles réguliers par le drone ? Les scientifiques disposeraient d'un suivi en temps réel et pourraient déplacer leur dispositif au gré de leur besoin avec l'avantage de recueillir des données au sol et dans les airsairs. Nul doute que cette innovation trouvera rapidement des débouchés...