Après les objets miniaturisés à l’extrême, un pas de plus est franchi vers l’infiniment petit : une société espagnole vend des atomes en petits paquets qui en comptent entre 2 et 100. Entre autres clients espérés figure l’industrie pharmaceutique, pour des kits de diagnostic précoce, notamment pour l’hépatite C ou le cancer du sein.

au sommaire


    Les quatre AQC au catalogue de Nanogap, composés d’or, d’argent (en haut, à gauche et à droite), de cuivre et de platine (en bas). Chacune contient entre 2 et 100 atomes. © Nanogap

    Les quatre AQC au catalogue de Nanogap, composés d’or, d’argent (en haut, à gauche et à droite), de cuivre et de platine (en bas). Chacune contient entre 2 et 100 atomes. © Nanogap

    Illuminer une tumeurtumeur ou repérer un seule bactériebactérie ou un seul virus : c'est l'argumentaire commercial de Nanogap, une entreprise espagnole, pour un produit hors normes, les clusters atomiques quantiques (AQC, Atomic Quantum Clusters). Ces assemblages d'atomesatomes (de métauxmétaux) en contiennent moins de 500 et pourraient avoir de multiples applicationsapplications.

    Dans le corps d'un patient, par exemple, leur taille minuscule leur permet de diffuser partout, traversant toutes les barrières internes de l'organisme (tissus, membranes cellulairesmembranes cellulaires  ou barrière hémato-encéphaliquebarrière hémato-encéphalique protégeant le cerveaucerveau). Plusieurs de leurs propriétés peuvent être exploitées : réactivité chimique, magnétismemagnétisme et fluorescence (pour détecter une moléculemolécule, un virus, une bactérie) ou encore catalysecatalyse (pour l'industrie chimique, par exemple) et cytotoxicité (pour empoisonner un type cellule). Ces applications ne sont encore que potentielles mais on y croit beaucoup chez Nanogap.

    Déjà un catalogue

    Promoteurs de cette nouvelle descente dans les échelles des nanotechnologies, José Rivas et Manuel Arturo López Quintela ont mis au point les AQC au sein de l'Université de St Jacques de Compostelle (Galice, Espagne). Certains de leurs potentialités, les deux chercheurs ont créé Nanogap, la première entreprise à commercialiser des AQC, mais qui produit également d'autres nanoparticules.

    Quatre modèles d'AQC figurent actuellement dans ce catalogue plutôt original. On y trouve des clusters composés d'or, d'argentargent, de cuivrecuivre et de platineplatine. Chacune montre des propriétés un peu différentes des autres. Les particules d'or, par exemple, peuvent produire une fluorescence lorsqu'elles s'agrègent autour d'un récepteur. Ce sont elles qui, affirment les deux chercheurs, pourraient permettre de détecter une bactérie isolée voire un seul virus. Des diagnosticsdiagnostics très précoces deviendraient ainsi possibles repérer des maladies comme l'hépatite Chépatite C mais aussi des tumeurs, comme celles du cancer du seincancer du sein.

    Les scientifiques ne se prononcent pas sur les risques éventuels. Mais il faudra sans doute des précautions d'utilisation pour manier ces poudres de particules ultrafines...