Contredisant les affirmations selon lesquelles les procès organisés par l'industrie musicale auraient permis de faire baisser l'usage des réseaux peer to peer, une étude de la Cooperative Association for Internet Data Analysis (Caida) démontre que le trafic P2P en octets représente une part constante, voire légèrement croissante, du trafic total de l'internet aux Etats-Unis. Les internautes américains ne se seraient donc pas détournés des réseaux d'échange de fichier, mais auraient migré du réseau qui faisait l'objet des attaques les plus vives, Fasttrack (Kazaa), vers d'autres systèmes, en particulier BitTorrent dont le trafic aurait doublé en un an.

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    Le trafic P2P n'a pas diminué

    Le trafic P2P n'a pas diminué

    L'étude montre également que les systèmes P2P s'adaptent à la surveillance, en chiffrant les paquets échangés et en utilisant des numéros de ports aléatoires, de manière à empêcher l'identification a priori de la nature du trafic par les fournisseurs d'accès.

    Sur les liaisons étudiées, le trafic P2P représenterait environ 10% du trafic total (contre plus de 50% pour le protocole http du web), ce qui tendrait également à contredire l'affirmation (que nous avons nous-même relayée) selon laquelle le peer to peerpeer to peer représenterait plus de la moitié du trafic total de l'internetinternet. Il est cependant probable qu'en se concentrant sur les abonnements résidentiels à haut débitdébit, la part du P2P dans le trafic apparaîtrait significativement plus importante.