Grâce à son serre-tête composé de 1.204 électrodes, ce vêtement analyse les ondes cérébrales et change d'aspect en fonction du stress ou de la bonne humeur. La robe Pangolin Scales BCI+ est la vedette du Festival Ars Electronica qui se tient cette semaine à Linz, en Autriche.


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    En 2020, le mot « pangolinpangolin » rime forcément avec coronaviruscoronavirus, et pourtant une designer, spécialisée dans les vêtements intelligents, a décidé de donner ce nom à sa robe du futur. Néerlandaise, l'artiste Anouk Wipprecht a imaginé un vêtement qui change d'aspect selon votre humeur. Si vous êtes calme, ce sera un violet pastel. Si vous êtes stressé, des lumièreslumières scintillent, des petits éléments robotisés apparaissent et s'agitent.

    Imprimée en 3D, cette robe « robotisée » fonctionne avec une sorte de large serre-tête qui vient se positionner sur le haut du crânecrâne. Cette interface cerveaucerveau-machine (BCI pour Brain-Computer Interface), qui rappelle évidemment Neuralink, se compose de plus de 1.200 capteurscapteurs d'électroencéphalographie ressemblant à des écailles. D'où le nom de Pangolin. Au bout, 64 circuits imprimés directement reliés à la robe.

     

    PANGOLIN SCALES BCI + Dress : « Neurotechnology meets Fashion-Tech » from Anouk Wipprecht on Vimeo.

    Des vêtements qui sont un prolongement de la personne

    L'ensemble donne l'allure d'un cyborg, et chaque signal neurologique détecté par ce « casque » actionne l'une des 64 écaillés posées sur la robe, et comme l'humeur de chacun est individuelle, l'aspect de la robe est unique et propre à chaque personne. L'autre performance est d'avoir réussi à créer une robe qui reste fine et légère avec une structure de 3 mm d'épaisseur en nylonnylon.

    Présentée cette semaine au Festival Ars Electronica, en Autriche, la Pangolin Scales BCI+ a été créée en collaboration avec l'Institut des circuits intégrés de l'Université Johannes KeplerJohannes Kepler de Linz et la société de neurotechnologie G.tec. Elle n'a pas vocation à être vendue, mais il s'agit pour sa créatrice de donner un premier aperçu des vêtements de demain qui permettront d'accroître les interactions entre les personnes et leur environnement. C'était déjà la base de son précédent projet avec une robe « araignéearaignée » équipée de capteurs qui s'animait lorsqu'une personne s'approche de trop près. Idéal en cette période de distanciation sociale.

    Grâce à ses capteurs, la robe araignée active ses pattes lorsque quelqu'un s'approche trop près. © Anouk Wipprecht
    Grâce à ses capteurs, la robe araignée active ses pattes lorsque quelqu'un s'approche trop près. © Anouk Wipprecht