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    Comme le souligne Dan Gillmor, il faudrait peut-être réfléchir avant que de protéger son contenu avec une technologie DRM (un acronyme qu'il développe ironiquement comme "DigitalDigital Restrictions Management"), car "on n'est rien en ligne, si personne ne peut créer des liens vers nous".

    C'est également ce que souligne Mary Hodder, du blog collaboratif Napsterization.org qui s'intéresse aux usages du pair à pairpair à pair (p2p) et aux technologies perturbatrices : selon elle, c'est la possibilité de lier, de transmettre, qui produit la valeur. Si les utilisateurs ont des difficultés à accéder à un article, à l'envoyer à des amis ou même à le sauvegarder, ne vont-ils pas plutôt abandonner cette information (ou sa source) parce qu'elle ne permet pas de refléter les normes sociales d'usage qu'ils en attendent ?
    Sans compter que les utilisateurs ont l'habitude de fuir les difficultés techniques : si l'information qu'on leur propose n'est pas disponible de manière simple, ils risquent surtout de la chercher et de la trouver ailleurs. Si les médias en ligne souhaitent conserver leur renommée et assurer la valeur de leur information, il faut que celle-ci puisse être reprise, citée. C'est à tout le moins ce que montre l'outil de mesure de liens Technorati : le Wall Street Journal (qui nécessite une authentification pour lire les informations) ne récolte que 354 liens dans la blogosphèreblogosphère, contre 39 412 pour le New York Times et 21 319 pour le Washington Post.