L’avion spatial Dream Chaser est enfin prêt à prendre son envol. Il vient de réaliser avec succès les tests de la Nasa démontrant sa capacité à transporter des charges utiles. Une étape cruciale, puisqu’il s’agit de la raison d’être de l’appareil.


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    L'aérospatiale progresse par petits pas et l'histoire du Dream Chaser vient à nouveau de le démontrer. Alors qu'il devait rejoindre la Station spatiale internationaleStation spatiale internationale (ISS) avant la fin 2024, l'avion spatialavion spatial Dream Chaser est toujours au sol sur la base du Centre spatial Kennedy. Avant de prendre son envol, la navette devait d'abord prouver à la NasaNasa sa capacité à transporter des charges utiles lors de tests spécifiques. Ces essais, qui marquent une étape essentielle avant son vol inaugural prévu en mai prochain, viennent d'être réalisés avec succès.

    Le Dream Chaser est très différent des autres engins permettant d'apporter du fret à l’ISS. L'appareil ressemble fortement aux anciennes navettes spatiales américainesnavettes spatiales américaines, mais il n'a finalement pas grand-chose à voir avec elles. D'abord, il est fixé tout en haut d'un lanceurlanceur et c'est un drone uniquement destiné au transport de charge utile pour la station. De retour sur Terre, comme une navette spatiale, il est capable d'atterrir tel un avion en utilisant une piste conventionnelle. À l'origine, le Dream Chaser devait embarquer des astronautesastronautes, mais ce marché a été accordé à SpaceXSpaceX et Boeing. Sierra Space, son concepteur, l'a donc converti en une version cargo.

    Le Dream Chaser à l'atterrissage. © Sierra Space
    Le Dream Chaser à l'atterrissage. © Sierra Space

    Tests de charge utiles réussis

    Le module de chargement peut embarquer 500 kilos de fret non pressurisé en orbiteorbite. Il peut également rapporter 1 750 kilos sur Terre. Lors des tests pour la Nasa, l'engin devait montrer sa capacité à alimenter en énergieénergie un module de fret avec des panneaux solaires, assurer le maintien en température de la charge utile et gérer l'ensemble des liaisons de données de ces charges vers la Terre. Les tests comprenaient trois charges utiles :

    • un système de conservation cryogénique Polar pour le transport d'échantillons scientifiques ; 
    • le Powered Ascent Utility Locker (Paul) pour recharger des CubeSats durant la phase de propulsion ;
    • le Single Stowage Locker de la Nasa, une sorte de module standard pour les expériences et autres charges utiles.

    Étant donné que la seule raison d'être du Dream Chaser reste l'emport de fret, la réussite de ces tests était cruciale. À moins de nouveaux reports, le premier vol orbital du Dream Chaser est donc prévu pour le mois de mai de cette année.