Lors du sommet de Davos, les grands de ce monde se réunissent pour mettre au carré leur pré. L'un des invités, Edward Tian, le président d'une des deux plus grandes compagnies de télécommunications chinoises, a déclaré que d'ici 2008, la Chine compterait entre 200 et 300 millions d'appareils connectables à Internet.

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    Lors de la présentation, intitulé "China's Rise : Regional and Global Impacts", Edward Tian a rappelé qu'il y a environ 60 millions d'internautes de nos jours en Chine. Plaçant l'Empire du Milieu en deuxième position juste derrière les Etats-Unis. Il est vrai qu'il faut prendre en compte le nombre total de Chinois pour se faire une idée plus juste, sans oublier que la liberté d'accès à certains sites est pour le moins limitée. Mais les chiffres indiquent tout de même que la Chine croît en ce domaine.

    A tel point d'ailleurs que ce pays gigantesque est devenu un marché essentiel pour toutes les grandes entreprises occidentales. En 2002, alors que le monde des TIC souffrait de la crise et des répercussions de l'explosion de la bulle inflationniste, la Chine voyait son secteur des nouvelles technologies prendre son envol. Evidemment, son point de départpoint de départ est bien plus bas que celui de l'Europe, par exemple.
    Il n'empêche que de grands acteurs, comme Nokia ou IBMIBM, voient dans la Chine une mine d'or qu'il ne faut pas laisser aux voisins.

    Analyse intéressante, car peu conforme au cycle de développement habituel, Edward Tian pense que dans les dix années à venir, le développement des nouvelles technologies en Chine passera essentiellement par le logiciel, car "l'économie chinoise ne peut se développer uniquement sur la création de biens palpables".
    C'est indéniable certes, quand on sait les bras de ferfer auquel se livrent, notamment, MicrosoftMicrosoft et le gouvernement de Pékin. Il reste tout de même que beaucoup de sociétés de production matérielle ont tendance à délocaliser leurs usines dans ce pays où la main d'oeuvre est peu coûteuse. Même les Taiwanais sont tentés.
    S'il existe bel et bien un élanélan et une force de développeurs informatiquesdéveloppeurs informatiques chinois, cette évolution dépendra beaucoup de partenariats universitaires et industriels.

    Quelle que soit la longueur entre les étapes qui mèneront la Chine à s'éveiller dans le domaine des nouvelles technologies, il est indéniable que l'Occident devra très bientôt compter avec une force économique et technologique concurrente.
    Il se pourrait que dans un premier temps, la Chine fournisse matièrematière première et main d'oeuvre et puis, à la manière du Japon de l'ère Meiji, on pourrait, en moins de temps toutefois, voir l'explosion, le réveil de la Chine.

    En tout cas, les dirigeants de l'Empire du Milieu font tout pour pousser en avant ce secteur de pointe, générateurgénérateur de valeur ajoutée. Et, on sent que la roue tourne au travers de certaines remarques vis-à-vis du Japon, dont la peur face à la Chine est qualifiée de "paranoïa", qui montre "l'incapacité du Japon à se réformer de l'intérieur", selon Edward Tian toujours.

    La situation change effectivement, et les experts proches de l'OMC pensent que "politiquement ... la Chine n'est pas une menace dans la région" asiatique. Une sorte de feufeu vert, comme pour dire que cette "République communiste" ne veut plus mordre.