A l'instigation du ministère de l'Economie et des Finances, un groupe de cinq industriels français des télécoms (Alcatel et France Télécom, Thalès, Thomson, Sagem), auquel s'est adjoint TF1, a décidé de "collaborer de façon étroite pour développer un environnement favorable à l'essor de nouveaux services audiovisuels interactifs accessibles au plus grand nombre".

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    Ils ont ensemble signé un "relevé de conclusions pour le décollage des services interactifsinteractifs à haut débit". Ce plan prévoit de coller aux volontés du gouvernement pour que 10 millions de foyers français soient abonnés aux services d'Internet à haut débit d'ici 2007.

    Prenant appui sur des expériences de télévision par ADSL menée à Lyon notamment, les industrielles entendent augmenter l'attractivité pour le haut débit, à la fois pour les spectateurs, et pour les investisseurs.

    Bien qu'un seul "producteur" de contenus ait été invité (TF1) la question des contenus est au coeur de cette démarche. Les industriels veulent inciter les producteurs à se porter sur les réseaux électroniques, en affirmant qu'ils auront tôt fait de régler l'épineuse question des droits d'auteurs, en développant de nouveaux logiciels.

    Pour attirer le public, nos industriels-magiciens s'engagent "à normaliser et à lancer rapidement sur le marché des équipements terminaux (modem DSLDSL, décodeurs, passerellespasserelles domestiques) à bas coût et en grand volumevolume", qui pourront être utilisés sur les télévisions comme sur les ordinateursordinateurs.

    Bref, puisque ces apprentis sorcier ont réponse à tout on se demande bien pourquoi ils n'y avaient pas pensé plus tôt. Avant ce n'étaient pas la crise. Maintenant que la situation est plus difficile, le haut débit, avec ou sans fil, est l'occasion, selon eux, de prendre "un nouvel élanélan".

    Outre ces déclarations d'intentions, qui ne jettent les bases d'aucune structure commune de développement, l'annonce des industriels liés à Bercy, on voit mal ce sur quoi débouchera l'initiative du ministère des Finances (Minefi).

    Si tout ce tintouin se résume à proposer, dans cinq ans, la star Academy XII, en plein écran sur une télé Thomson, connectée à l'ADSL avec un modem Alcatel sans-fil munie d'une puce Sagem qui contrôlerait le paiement des contenus, relié au réseau France Télécom, alors nos industriels risquent d'être déçus de l'accueil qui sera réservée à cette initiative.