L’opérateur Orange vient d’obtenir le feu vert de la part del’Arcep, lerégulateur des télécommunications, pour expérimenter un réseau cellulaire 5G dans la commune de Belfort (en Franche-Comté) jusqu’à fin 2016. Il s’agit notamment de tester les conditions d’utilisation des bandes de fréquences « millimétriques » situées entre 6 et 100 GHz.


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    L'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) a donné à Orange la permission de réaliser une toute première expérimentation technique de la 5G en France, dans le Territoire de Belfort. Il s'agit là d'un premier test tendant vers une cinquième génération de réseaux mobiles qui ne devrait toutefois pas être déployée avant 2020.

    La 5G vise non seulement à améliorer, encore et toujours, la vitessevitesse de connexion, mais également la connectivité avec l'Internet des objets pour de nouveaux usages. Dans cette optique, l'Arcep a donc délivré à Orange une autorisation d'expérimentation pour procéder à des tests sur la commune de Belfort jusqu'à la fin 2016. Ces tests ont notamment pour objectif d'étudier les conditions d'utilisation par la 5G de bandes de fréquences encore inutilisées par les réseaux mobilesmobiles actuels, jusqu'à 100 GHz.

    Plus tôt cette année, plusieurs démonstrations de connexion Internet en 5G ont eu lieu au Mobile World Congress de Barcelone (Espagne), mettant en avant une technologie encore non standardisée. Durant ces expériences, des données ont ainsi pu être téléchargées à la vitesse de 2 gigabits par seconde (Gb/s) en utilisant une bande de fréquences de 70 GHz. En 2014, l'opérateur japonais NTTNTT Docomo avait déjà annoncé des premiers tests en 5G en collaboration avec Fujitsu, Nec, Samsung, Ericsson, Alcatel-Lucent (et donc Nokia).

    Orange va pouvoir expérimenter le réseau 5G sur la commune de Belfort. © Damien Boucard, Wikimedia Commons, CC by-sa 2.0
    Orange va pouvoir expérimenter le réseau 5G sur la commune de Belfort. © Damien Boucard, Wikimedia Commons, CC by-sa 2.0

    La densité et la qualité du réseau 4G doivent encore progresser

    Toutes ces expérimentations ne doivent pas faire oublier qu'aujourd'hui en France le réseau 4G est loin d'être optimisé, que peu de zones rurales sont encore desservies par cette technologie et que les vitesses de connexion ne sont pas toujours satisfaisantes.

    Selon l'Arcep, en mai 2015, Orange et Bouygues Telecom disposaient des réseaux 4G les plus importants, couvrant respectivement 72 % et 71 % de la population française (mais seulement 22 % et 23 % du territoire). Suivent SFR (53 % des habitants et 14 % du territoire) et Free Mobile (33 % des habitants et 3 % du territoire). Sans surprise, ce sont les zones denses, donc principalement les grandes métropoles, qui bénéficient des meilleures couvertures (de 100 % pour Bouygues Telecom à 70 % pour Free Mobile), contrairement aux zones rurales encore très à la traîne (de 33 % pour Bouygues Telecom à 1 % pour Free Mobile)).

    Au niveau de la qualité, la moyenne tous opérateurs est de 21,6 mégabits par seconde (Mb/s) en débits descendants et de 5,9 Mb/s en débits montants. Ces chiffres sont révélateurs du fort écart entre les données effectivement mesurées sur le terrain et les promesses des opérateurs. À la fin du premier trimestre 2015, l'Arcep enregistrait 13,2 millions de cartes SIMcartes SIM actives sur un réseau 4G. Ce chiffre pourrait approcher les 20 millions à la fin de l'année.