Une fausse voiture autonome a été utilisée pour tester des systèmes visuels permettant de montrer les intentions du véhicule lorsqu’un piéton souhaitait traverser la voie.


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    Les véhicules autonomes, et en premier lieu le système Autopilot des TeslaTesla, font énormément parler d'eux, mais on reste encore loin de voir rouler nos autos toutes seules pour aller nous chercher tels des taxis. Et c'est justement pour observer comment les piétons réagissent aux voituresvoitures autonomes dénuées de conducteur, que des chercheurs de l'Université de Nottingham, au Royaume-Uni, ont mené des expérimentations.

    Les scientifiques ont trouvé le moyen de camoufler un véritable conducteur et d'équiper l'auto de signaux visuels à l'intention des piétons. Pour ces derniers, la voiture, une Nissan Leaf électrique, apparaissait comme un véritable véhicule autonomevéhicule autonome, sans conducteur. Il faut dire que le pilote était déguisé en siège de voiture avec un casque ressemblant à un appui-tête. L'idée, derrière cette étude, consistait à déterminer la confiance que peuvent avoir les piétons lorsqu'ils croisent un véhicule autonome.

    Les chercheurs en ont également profité pour tester différents systèmes visuels extérieurs pour les piétons. Ils permettaient de leur communiquer les intentions de la voiture autonome pour prendre la décision ou non de traverser la voie. Trois types d'affichage ont été testé via un système lumineux par LEDLED de couleurcouleur. Il était fixé sur la calandre et une bande de lumièreslumières LED se trouvait également accrochée en haut du pare-brise.

    De l’extérieur, la Nissan Leaf semble dénuée de conducteur. Celui-ci est camouflé dans un équipement qui le fait passer pour un siège vide. Un casque semblant représenter un repose-tête vient compléter l’illusion. Et cela a plutôt bien fonctionné pour le public qui n’était pas au courant qu’il s’agissait d’une fausse voiture autonome. © Université de Nottingham
    De l’extérieur, la Nissan Leaf semble dénuée de conducteur. Celui-ci est camouflé dans un équipement qui le fait passer pour un siège vide. Un casque semblant représenter un repose-tête vient compléter l’illusion. Et cela a plutôt bien fonctionné pour le public qui n’était pas au courant qu’il s’agissait d’une fausse voiture autonome. © Université de Nottingham

    Les yeux expressifs : meilleur système interactif

    Dans un premier cas, la bande LED servait à afficher un gros œilœil. Un clignotement de celui-ci permettait de montrer l'intention du véhicule de freiner pour laisser traverser le piéton. Un second modèle affichait un visage et des yeux avec l'affichage de textes, comme « Je t'ai vu » ou « Je cède le passage ». Un troisième afficheur montrait une icône de véhicule censée indiquer là encore les intentions de la voiture à l'approche d'un piéton. Comme rien n'était décidément véritablement autonome, les systèmes d'affichage gérés par un microcontrôleur Arduino Mega étaient déclenchés manuellement par un membre de l'équipe qui se cachait à l'arrière du véhicule.

    Des caméras fixées sur le tableau de bord ont enregistré les interactions des 520 piétons rencontrés pendant la période d'expérimentation. Et comme Futura l'avait déjà évoqué, il y a déjà plus de dix ans lors d'une autre étude du même type, c'est l'affichage d'un œil expressif qui semblait être la meilleure méthode pour communiquer au piéton l'intention du véhicule. Fait étrange alors qu'il n'était pas censé y avoir de pilote, les piétons ont continué à adresser des gestes de la main en remerciement au véhicule qui les laissait traverser la voie.