Un groupe de huit personnes est parti sans payer l’addition après avoir mangé dans un établissement du centre-ville de Saint-Quentin. Pour tenter de les obliger à venir régler leur note, le propriétaire a publié leur photo sur Facebook, censurée avec des étrons, en menaçant de dévoiler publiquement leurs visages.


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    Voici une manière plutôt originale de s'attaquer au problème des clients qui partent sans payer l'addition. Jeudi 27 juillet, le Golden Pub à Saint-Quentin a été victime d'un « resto-basket ». Un groupe de huit personnes a dîné, puis a pris la poudre d'escampette. Toutefois, l'établissement est doté de caméras de vidéosurveillance sur lesquelles les individus sont clairement identifiables.

    Agacé par une énième filouterie de ce type, le restaurateur a décidé d'employer la tactique du « name and shame », autrement dit à les exposer publiquement. Dès vendredi matin, il a publié leur photo sur Facebook, en recouvrant leurs visages d’un émoji qui exprime tout le bien qu'il en pense... Il leur offre alors deux jours pour venir régler leur note, sans quoi il publiera l'image avec leurs visages.

    Attention au droit à l’image

    La publication a fait le buzz avec plus de 1.100 commentaires et 1.900 partages. Heureusement pour le restaurateur, il a non seulement eu beaucoup de soutien, mais également des conseils avisés. En publiant la photo non censurée, le restaurateur risquait de se faire attaquer en justice par le groupe au nom du droit à l'image et le respect de la vie privée. Même en cas de vol.

    L'établissement a publié aujourd'hui une mise à jour sur sa page avec un bilan. Ils ont pu identifier les individus grâce aux réseaux sociauxréseaux sociaux, qui ne sont jamais venus régler leur note. Ce groupe est déjà connu d'autres établissements où ils ont fait la même chose, et le Golden Pub enverra les photos à tous ses collègues pour qu'ils puissent les identifier et leur refuser l'entrée. Enfin, le restaurateur a porté plainte auprès de la police et ne publiera pas leurs visages. Même si l'affaire n'est pas résolue, elle aura au moins eu le mérite de faire connaître l'établissement au niveau national.