Un nouveau prototype à destination des sportifs pourrait donner une nouvelle impulsion au développement des vêtements connectés. Des chercheurs ont créé un micro-réseau électrique qui utilise le mouvement du corps et la transpiration pour générer un courant électrique.


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    L'un des principaux freins au développement des vêtements connectés est l'alimentation. Toute batterie devra être flexible et résister au lavage. Dans un article publié dans la revue Nature Communications, des chercheurs présentent un vêtement contenant un micro-réseau qui collecte l'énergieénergie biomécanique et biochimique du corps afin d'alimenter de petits appareils.

    L'alimentation est fournie tout d'abord par des générateursgénérateurs triboélectriques, qui utilisent l'énergie statique produite par la frictionfriction entre les bras et le torse pendant la marche ou la course. Le micro-réseau utilise également des piles à combustible microbiennes. Elles sont placées à des endroits stratégiques et sont alimentées par la sueur.

    Les chercheurs présentent leur prototype d’un vêtement contenant un micro-réseau électrique. © JacobsSChoolNews

    Dix minutes d’activité pour une demi-heure de fonctionnement

    Les générateurs triboélectriques fonctionnent par à-coups, avec des pics électriques. Les chercheurs ont donc inclus des condensateurscondensateurs afin de stocker l'énergie et pouvoir délivrer un courant stable. L'ensemble est sérigraphié sur le tissu afin d'être flexible et lavable. Le vêtement a été porté pendant une session d'une demi-heure, avec 10 minutes d'exercice et 20 minutes de repos. Grâce à la combinaison des deux sources d'énergie, le micro-réseau a alimenté une montre LCD ou un afficheur électrochrome, qui change de couleurcouleur lorsqu'il est soumis à une tension, pendant toute la duréedurée du test.

    Le modèle présenté est destiné à être porté pendant une séance de sport, mais les chercheurs imaginent adapter leur micro-réseau textile à d'autres activités en variant les types de collecteurs d’énergie. Il ne faudra toutefois pas espérer recharger son smartphone de cette manière dans un avenir proche, la puissance générée par ce prototype est de l'ordre du milliwatt.