Selon une étude prospective de Goldman Sachs, les intelligences artificielles pourraient affecter environ les deux tiers des emplois actuels. Certains secteurs seront plus touchés que d’autres. Voici lesquels.


au sommaire


    Tous les jours, depuis son arrivée, ChatGPT d'OpenAI fait parler de ses capacités et de celles des autres intelligences artificielles génératives. Le chatbot sait rédiger aussi bien que les humains et même parfois mieux. Il peut d'ailleurs le faire dans de nombreuses langues.

    Au fil de ses expériences, il apprend à réaliser de nouvelles tâches de lui-même et il le fait rapidement et presque gratuitement dans la majorité des cas. Ce n'est que le début, puisqu'à l'heure actuelle, l'IA a tendance à mentir, inventer des faits et souffre de nombreux bugs. L'intelligence artificielle va forcément progresser et la question qui se pose, c'est désormais de savoir si elle pourrait remplacer certains métiers, notamment ceux liés à la création ou la communication.

    Comme on peut le redouter, ce sera bien le cas selon un rapport que vient de publier Goldman Sachs. D'après les données sur le travail aux États-Unis et en Europe, les deux tiers des emplois actuels pourraient être affectés par les capacités d'automatisation des IA. Les modèles génératifs pourraient même remplacer totalement jusqu'à un quart des postes actuels. Au bout du compte, cela viendrait toucher autour de 300 millions d'emplois à temps plein.

    Pour ce qui est des secteurs affectés, le rapport prédit que les professions administratives et juridiques seront les plus impactées avec des suppressions de postes pouvant atteindre respectivement 46 % et 44 %. Les métiers plus physiquesphysiques seront moins touchés avec une baisse de 6 % pour les professions du bâtiment et de 4 % pour tout ce qui est maintenance. Les professions liées à l'entretien et au nettoyage devraient être les plus affectées avec jusqu'à 95 % de suppressions de postes en raison de systèmes automatisés gérés par des IA. Il en est de même pour les services de réparation (85 %), de production (72 %), de transport et de déplacement de matériel (65 %). Les professions liées à l'alimentation seront également touchées à hauteur de 50 %.

    Les zones grises représentent les domaines où les intelligences artificielles seront totalement capables de remplacer le travail humain. © Goldman Sachs
    Les zones grises représentent les domaines où les intelligences artificielles seront totalement capables de remplacer le travail humain. © Goldman Sachs

    Au chômage à cause d’une IA !

    Moins affectés, les métiers tournant autour de l'architecture et de l'ingénierie verront leurs effectifs réduits de 10 %. Les métiers du commerce et de la finance s'en sortent bien avec 4 % de suppression de postes. Plus étonnamment, ceux liés aux arts, au design, au divertissement, aux sports et aux médias ne seront impactés qu'à hauteur de 3 %. Voilà pour le côté sombre.

    Mais, de façon plus positive, ces intelligences artificielles devraient engendrer de nouveaux emplois avec une productivité plus élevée. En revanche, le coût de cette main-d'œuvre devrait être plus faible qu'aujourd'hui. Toujours selon le rapport, si les IA étaient généralisées, elles pourraient augmenter la croissance annuelleannuelle de la productivité du travail. L'IA serait alors capable d'accroître le produit intérieur brutproduit intérieur brut (PIB) mondial annuel de 7 %. Selon le rapport, ce même chiffre de 7 % devrait correspondre au nombre de travailleurs américains qui seront licenciés à cause d'une intelligence artificielle. Si les chiffres de ce rapport ont de quoi effrayer, l'étude ne précise pas à quelle échéance cela pourrait arriver.