Pour tester le dialogue avec des dirigeants étrangers, la CIA utilise une IA qui les modélise pour les transformer en chatbot.
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Avec un monde en tension et des dirigeants qui montrent leurs muscles, la diplomatie est devenue un art difficile à mettre en œuvre. Pour répondre aux postures agressives, mieux vaut prendre le temps de la réflexion plutôt que d'opter pour la voie de l'escalade. On se souvient des déclarations tonitruantes de Trump face à la Corée du Nord de Kim Jong-un et ses menaces de frappes nucléaires. Elles ont finalement abouti à une poignée de main entre les deux dirigeants. Et justement, aux États-Unis, selon le New York Times, la CIA exploite les IAIA génératives de façon surprenante afin de tester les dialogues avec les dirigeants étrangers.
Difficile de savoir si c'est pour anticiper les conséquences des discours du truculent Donald Trump que la CIA a mis en place ce système. En tout cas, l'agence a créé des agents virtuels modélisant le profil des dirigeants mondiaux à partir des informations publiques et des renseignements recueillis à leur sujet.
Des chatbots mystérieux
Les modèles de langage (LLM) formés sur ces données permettent de tester des discussions et de prédire comment les dirigeants pourraient réagir dans certaines situations. Pour le moment, on ignore qui a contribué au développement de ce chatbot. Il pourrait bien s'agir d'OpenAI, mais selon des sources internes à la CIA, l'opacité sur le fonctionnement et le déploiement de cet outil est voulue par l'agence.
Par ailleurs, la CIA vient d'expliquer qu'elle souhaite, à l'avenir, que les entreprises américaines qui développent les IA apportent leur savoir-faire pour développer ses outils de renseignement. En mêlant ainsi le public et le privé, il y a des chances pour que le mystère autour de ce genre de bots ne tienne pas longtemps. Mais, peut-être que ces arguments sont justement faits pour montrer au monde que la CIA est moderne et n'hésite pas à miser sur les IA pour parvenir à réaliser du renseignement de qualité.