Le français Bull est maître d'œuvre pour le projet de cluster européen Juropa, en Allemagne, réunissant plusieurs grands entreprises, dont Intel et IBM, et visant à fournir une puissance supérieure au pétaflops pour la simulation numérique.

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    Deux cent mille milliards d'opérations en virgule flottante : c'est ce que représente 200 téraflops, la puissance qu'installera Bull en Allemagne, à Jüllich, sous forme d'un réseau de supercalculateurs - un cluster - utilisant des processeurs IntelIntel Xeon. Cette puissance, bien que phénoménale, n'est pas un record en soi. En France, à Orsay, près de Paris, le CNRS dispose, avec l'Institut du développement et des ressources en informatique scientifique (Idris), de 207 téraflops. L'installation repose sur un ordinateur IBMIBM Blue Gene/P assisté par un ensemble de processeurs Power6.

    Aux Etats-Unis, un laboratoire national travaillant dans le domaine nucléaire, à Los Alamos, utilise depuis juin 2008 un ordinateur baptisé Roadrunner (en français Grand géocoucou, alias Geococcyx californianus, dit également BipBip depuis la série de dessins animés de la Warner Bros). Avec ses 6.480 processeurs AMD Opteron et ses 12.960 processeurs Cell (celui de la Playstation 3), il atteint 1,7 pétaflops.

    Puissance à multiplier par cinq

    Ce n'est pas un super-ordinateur mais un réseau de serveursserveurs bâtis autour de processeurs Intel que veut installer le centre allemand de recherches Forschungszentrum Jülich, qui a lancé en 2007 le projet Juropa (Jülich Research on Petaflops Architectures). L'idée est d'utiliser un cluster composé de processeurs Intel Xeon pour réaliser un supercalculateur susceptible d'atteindre le pétaflops (soit mille téraflops), et destiné aux scientifiques effectuant des travaux de simulations numériquessimulations numériques.

    En plus d'Intel, plusieurs industriels ont été conviés à la réalisation, IBM pour sa technologie System X, Quadratics pour l'interconnexion et Partec, spécialiste des middlewares de simulation numérique sur clusters. Bull, qui a l'expérience des installations de ce type, s'occupera de la mise en œuvre et fournira également ses propres serveurs NovaScale, qui travailleront de concert avec des modèles Lame, de Sun.

    Ce supercalculateur devrait fonctionner en 2009 et sera mis au service de la communauté scientifique européenne.