En partenariat avec l'Ina, Futura-Sciences explore la technologie et la futurologie des générations précédentes. Retrouvez aujourd'hui les débuts de l'ère du jeu vidéo. En 1983, il est devenu une industrie majeure et certains industriels y perdent déjà des plumes. L'avenir, nous explique le patron d'Atari France, est à l'ordinateur personnel.

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    Un jeu d'Atari qui fait fureur en 1983 : une véritable course de voitures, avec freinages, accélérations, dérapages et carambolages ! Pour l'instant, on ne le trouve que dans des salles de jeux, mais dans moins d'un an on pourra y jouer chez soi sur un ordinateur personnel. Une révolution est en marche. © Ina

    Un jeu d'Atari qui fait fureur en 1983 : une véritable course de voitures, avec freinages, accélérations, dérapages et carambolages ! Pour l'instant, on ne le trouve que dans des salles de jeux, mais dans moins d'un an on pourra y jouer chez soi sur un ordinateur personnel. Une révolution est en marche. © Ina

    Entre les toutes dernières années 1970 et le début de la décennie 1980, les jeux vidéo ont connu une évolution explosive. De curiosité technique, ils sont devenus une industrie mondiale. On les trouve dans les cafés voire dans des salles spécialisées mais aussi dans les salons grâce aux consoles de jeu que l'on branche (quand les parents sont d'accord) sur le téléviseur familial.

    Qui en aurait douté, la jeune génération est fan, quelle qu'en soit la nationalité. La guerre est désormais féroce entre les constructeurs, américains et japonais pour l'essentiel. Atari et Mattel (tous deux américains) sont bousculés dans ce marché turbulent où tout change très vite.

    Début octobre 1983 se déroule à Cannes la grande réunion annuelleannuelle des professionnels de la vidéo, Vidcom. Cette année, la rencontre organise un événement nouveau : le salon Mijid, pour Marché international des jeux vidéo, de l'informatique individuelle et domestique.

    L'informatique personnelle est déjà née mais encore balbutiante. Les entreprises ont découvert l'IBM PC, qu'elles utilisent avec parcimonie, tandis que les universitaires ont assimilé depuis plusieurs années l'AppleApple II et ses multiples possibilités. Une autre catégorie de clients est apparue : des fanatiques, jeunes pour la plupart, qui s'amusent à programmer mais aussi à jouer. La puissance des micro-ordinateurs, qui grimpe régulièrement, devient en effet suffisante pour réagir aux commandes d'un joystickjoystick et mouvoir rapidement des formes sur l'écran.


    Jusque-là réservé à des consoles ou des ordinateurs spécialisés installés dans des salles ouvertes au public, le jeu vidéo commence à tourner sur des micro-ordinateurs personnels. « Avec leur irruption à la maison, les jeux vidéo passent de 20.000 en 1980 à plus de 500.000 cette année » explique Georges Leclere. « Chacun d'entre nous aura un micro-ordinateur chez lui avant la fin de la décennie » surenchérit Guy Millant, P-DG de Atari France.

    L'ordinateur individuel, voilà l'avenir du jeu vidéo, comme tente de le démontrer Guy Millant, patron de Atari France, au micro de Georges Leclere, journaliste d'Antenne 2, dans ce sujet lancé par la « Reine Christine », alias Christine Ockrent.

    Grâce aux archives de l'Ina (Institut national de l'audiovisuel), nous reviendrons régulièrement sur des actualités d'hier qui sont toujours celles d'aujourd'hui, comme les essais nucléaires français, la protection des océans, la conquête spatiale ou la voiture électrique.