La société britannique de technologie de défense QinetiQ a fait la démonstration d'un drone dont la liaison avec le télépilote est réalisée par un laser. Avec lui, les systèmes de lutte anti-drones à impulsion électromagnétique actuels deviennent inefficaces.


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    Au début du mois, Futura évoquait le Stupor, un fusil à impulsion électromagnétique utilisé par l'armée russe pour neutraliser les drones ukrainiens sur la ligne de front dans l'Est du pays. Ce type de système vient couper la connexion entre le drone et la radiocommande de l'opérateur. Dans le cas d'un drone autonome, c'est le GPS qui est neutralisé, ce qui rend la navigation impossible. Ces armements anti-drones sont également utilisés par les services de police de nombreux pays, dont la France, pour bloquer les vols illégaux. Difficile donc pour un drone de passer le cap d'un tel système... mais pas impossible, comme vient de le démontrer la société britannique QinetiQ. Au lieu d'une liaison radio, cette entreprise du secteur de la défense a mis au point une connexion laserlaser appelée FSOC.

    Du laser pour lutter contre le laser

    Avec cette liaison optique, finalement, les canons à impulsion électromagnétique deviennent inefficaces et il est impossible de détecter le flux de données montant et descendant. Pour fonctionner, une mire est dirigée en permanence vers le drone, ce qui signifie qu'il ne faut pas d'obstacle entre les deux éléments. La société n'indique pas si la présence de fumée ou d'autres éléments volatiles sont susceptibles de perturber le signal laser. En revanche, ce type de liaison ne changera pas la donne contre les dernières innovations pour la lutte anti-drones, par exemple les canons laser comme celui notamment commandé par l'armée française pour assurer la protection du ciel durant les jeux olympiques de 2024.