Le propriétaire de la célèbre police de caractères Times New Roman a bloqué l'accès à sa bibliothèque de polices aux Russes. Une sanction qui va contraindre la Russie à opter pour ses propres polices avec les problèmes de compatibilité que cela peut engendrer.


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    Guerre hybridehybride, guerre cinétique, guerre des mots, voici maintenant la guerre des polices... de caractère. C'est une sanction à l'encontre de la Russie que personne n'a vu venir, celle du blocage des polices de caractère Times News Roman, Arial, Verdana, Tahoma et Helvetica. Le propriétaire des droits sur les polices, la société américaine Monotype, a effectivement bloqué l'accès à sa bibliothèque en ligne pour les utilisateurs russes. Pour contourner cette restriction au site, il est nécessaire d'utiliser un VPN réglé sur un autre pays que la Russie. Une mesure qui s'ajoute à l'arrêt de la vente des solutions et logiciels édités par Microsoft, dont le célèbre logiciel de traitement de texte Word utilise ces polices. Alors, évidemment, il est impossible d'interdire l'utilisation de ces polices sur les logiciels existants sur le territoire et elles restent actuellement disponibles dans les logiciels préalablement installés. En revanche, face à cette mesure, la Russie cherche des polices à l'allure similaire.

    Des polices russes et des problèmes de compatibilité

    C'est ce qu'a expliqué Aleksey Andreev, le président de WPF, l'agence gérant les marques russes. À titre d'exemple, il a cité les polices de la société russe Paratype. Et les autorités prennent cela très au sérieux, au point que les administrations commencent à opter pour ces polices russes. Pour le moment, la région d'Oulianovsk a été la première à adopter ces polices dans ses documents administratifs.

    Comme c'est le cas pour le secteur aérien qui relance symboliquement la production des Tupolev Tu-214, pour tenter d'alimenter les compagnies aériennes russes en avions 100 % faits maison, pour ces histoires de polices et de suites logicielles, le pays va chercher à mettre en avant ses propres solutions. Il en existe déjà, c'est notamment le cas de la suite bureautiquebureautique russe MyOffice. Une solution qui fonctionnera de façon interne pour le pays, car l'absence des polices issues de Monotype risque de poser des soucis de compatibilitécompatibilité avec les documents provenant de l'étranger.