L’armée américaine vient d’effectuer un second essai en conditions pratiquement opérationnelles de son arme hypersonique. Elle a été lancée à partir d’un véhicule à Cap Canaveral.


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    Les États-Unis sont-ils sur la bonne voie pour rattraper leur retard en termes d'armement hypersonique ?  C'est en tout cas devenu une des priorités du pays, face à l'avance de la Chine sur le sujet et également de la Russie. Cette dernière emploie des missiles hypersoniques depuis plus de deux ans pour certaines de ses frappes en Ukraine. Leur efficacité interroge...

    Face à cette nouvelle arme, l'US Army et la Navy viennent justement d'annoncer qu'ils ont effectué avec succès un tir d'arme hypersonique à longue portée depuis leur base de Cap CanaveralCap Canaveral en Floride. L'engin a été lancé à partir d'un tracteur-érecteur. Ce n'est pas le premier vol de ce type pour le missile hypersonique américain. Un autre essai avait également été réalisé avec l'AGM-183A ARRW conçu par Lockheed Martin en mars dernier.

    Tout comme le missile-fuséefusée de l'industriel, l'engin encapsule le Common Hypersonic Glide Body (C-HGB). Il s'agit d'un planeur hypersonique qui sera commun à différents types de missiles et fusées de lancement de chaque armée pour être utilisée en l'airair, sur terre ou en mer.

    Un planeur hypersonique pour plusieurs missiles

    Le planeurplaneur est équipé d'une ogive conventionnelle, d'un système de guidage et d'un bouclier de protection thermique. L'armée américaine est avare de détails sur les performances de cet essai. Tout ce que l'on sait caractérise ce qui fait d'un missile un vecteur hypersonique. Ainsi, la plateforme évolue à plus de Mach 5 et est manœuvrable pour passer outre les systèmes de défense aérienne. L'interception d'un tel engin est normalement impossible, mais sur le terrain en Ukraine, l'arme hypersonique employée par les Russes a fait preuve d'une efficacité discutable.

    Ces missiles sont régulièrement interceptés par des systèmes de défense Patriot, vieux de plusieurs dizaines d'années. Cette arme présentée comme invincible par Moscou serait bien moins évoluée que présentée. Des faits qui expliquent peut-être pourquoi les Américains semblent à la traîne sur leur développement. Avec ce second test réussi, les États-Unis s'approchent de la première livraison d'armes hypersoniques opérationnelles pour les différents corps de son armée et notamment la Navy avec les sous-marinssous-marins.